La conception UML enthousiasme les développeurs

Pourquoi développer péniblement quand on peut modéliser ? La réponse, évidente, explique à elle seule l’intérêt du langage de modélisation unifié, ou UML, né il y a trois ans des travaux de l’OMG (Object Management Group). Depuis, la norme ne cesse de conquérir les équipes de développement. Le principe est simple : il repose sur une notation unifiée des modèles objets, représentée graphiquement. L’organisation des modèles reste bien entendu sous le contrôle des développeurs : “Nous commençons par créer des exigences correspondant à un objectif fonctionnel. Elles sont ensuite organisées en diagrammes de différents types : de classes, de séquences ou de collaboration, expose Dominique Gradzik, chef de projet chez Pharmagest Interactive. Les diagrammes de séquences sont particulièrement intéressants, car ils permettent de faire ressortir un scénario déterminant parmi les autres de manière à attirer notre attention.”Les diagrammes de classes sont indispensables, puisqu’ils définissent la structure même des objets.

Vérifier en temps réel la cohérence de la modélisation

Les progiciels de conception UML, aujourd’hui nombreux sur le marché, vont bien au-delà de la simple modélisation : ils génèrent le code et les objets préalablement définis, vérifient la cohérence des modèles, fournissent la documentation correspondante, s’interfacent plus ou moins avec des produits de développement tiers, etc.Ainsi, la société de formation en ligne Studi. com utilise Visual Age pour effectuer des développements Java en plus des EJB (Enterprise JavaBeans) générés par l’AGL (atelier de génie logiciel) Objecteering. La modélisation et les développements bruts connexes sont donc gérés de façon homogène. Le responsable d’exploitation de la société a été séduit par les fonctions de contrôle de son AGL : “Objecteering vérifie en temps réel la cohérence de la modélisation, précise Pierre Trémolières. Nous sommes immédiatement avertis en cas d’erreur. Auparavant, les problèmes n’étaient détectés qu’après développement.”Même enthousiasme chez Pharmagest Interactive, qui plébiscite la richesse fonctionnelle de Rational Rose : “Nous générons du Java mais aussi du SQL, pour transposer un modèle objet en table relationnelle, qui sera ensuite intégrée à notre base de données Oracle 8i”, ajoute Dominique Gradzik. Chaque étape du développement est également contrôlée par un module spécifique. Par ailleurs, la fonction de gestion de projet intégrée au progiciel permet de répartir les tâches en fonction des compétences des développeurs. Objecteering propose, quant à lui, le module Profile Builder, qui offre des fonctions de personnalisation graphique des règles de contrôle et des modèles des EJB. Studi. com peut ainsi faire facilement évoluer les fonctions des objets. “Nous ne créons pas un type unique de composant : nous utilisons par exemple des EJB métier pour tout ce qui a trait aux traitements fonctionnels, et des EJB d’entités pour assurer la liaison avec notre base de données”, explique Pierre Trémolières. Les présentations graphiques de la modélisation sont, quant à elles, très variées ; les diagrammes peuvent être juxtaposés de manière à obtenir une cartographie pertinente du développement en cours. La documentation et la cartographie des modèles fournis par les AGL UML donnent aux utilisateurs une visibilité complète de leurs réalisations : il est donc très simple de naviguer au sein de l’application, dont la maintenance est ainsi plus aisée.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.