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La concentration s’accélère dans l’industrie des réseaux optiques

La récession qui sévit dans les télécoms pousse les start-up de l’optique dans les bras des grands équipementiers. Ciena absorbe ONI.

Ciena vient d’annoncer le rachat d’ONI pour 900 millions de dollars. Les deux équipementiers américains ont des portefeuilles produits, des clients et des marchés complémentaires dans les infrastructures en fibre optique de nouvelle génération. ONI a percé sur les réseaux métropolitains de transmission optique. Il revendique une trentaine de clients opérateurs (dont Equant et Colt, en Europe). Son portefeuille produits se compose d’équipements de transmission optique DWDM et de multiplexeurs d’insertion- extraction de canaux optiques sur des liaisons en fibre 2,5 Gbit/s et 10 Gbit/s (OC-48 et OC-192), compatibles avec les réseaux SDH européens. Il dispose aussi d’une variété d’interfaces (Gigabit Ethernet, Fibre Channel, Escon) nécessaires à l’interconnexion directe de sites d’entreprises à l’échelon métropolitain. Ces équipements permettent aux opérateurs de fournir de manière souple et rapide des liaisons hauts débits aux entreprises.

Des gammes redondantes

Ce portefeuille de produits complète les équipements de transmission DWDM pour réseaux longue distance en fibre optique de Ciena, son c?”ur d’activité. L’avenir de sa gamme d’équipements de transmission pour réseaux métropolitains (Metrowave et MetroOne) reste à cet égard incertain, avec l’arrivée des produits ONI à son catalogue. Ciena a récemment remporté un contrat auprès de Télécom Développement. Ainsi unis, les deux équipementiers, fragilisés par le ralentissement des marchés télécoms, devront convaincre les opérateurs historiques de la pérennité de la nouvelle société et de la réalité de l’alternative qu’elle forme face aux ténors du secteur, Alcatel, Nortel, Cisco ou Siemens.

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Frédéric Bergé