Souriez vous êtes surveillés ! C’est ainsi que l’on pourrait résumer le dernier rapport de transparence de Google. Cette sixième édition du « Transparency Report », l’entreprise américaine dévoile pour chaque pays du monde un historique du trafic, mais surtout les demandes de suppression de contenus et d’informations reçus des différents États.
La diffamation est une affaire qui marche
Lors du premier semestre 2012, les États ont demandé la suppression de 1791 contenus contre 949 demandes pour le premier semestre 2011. Durant le second semestre 2011, leur nombre s’élevait à 1048. Selon Google, 49 % concernent des diffamations. Elles proviennent des tribunaux à 29 % et de l’exécutif à 10 %.
En France, les demandes de suppressions de contenu reçues ont augmenté de 132 % par rapport à la période de référence. Google révèle l’un des cas pour lequel elle n’a pas accédé favorablement : « Nous avons reçu une demande des représentants légaux d’une ancienne personnalité politique exigeant le retrait d’un post de blog qui aurait exposé ses relations avec le lobby pharmaceutique, et serait par conséquent diffamatoire. »
Après les diffamations viennent les problèmes de sécurité et de confidentialités (20 %), puis les critiques à l’égard des gouvernements (4 %) que nous appelons communément de la censure.
La France occupe la 4ème place
Les demandes d’informations sur des utilisateurs sont également en forte progression. Classés par pays, les États unis sont en têtes de ces sollicitations avec 7969 demandes dont 90 % ont été satisfaites « toutes ou en partie ». Pour expliquer ce chiffre, Google précise que « les demandes gouvernementales relatives aux informations sur les utilisateurs qui sont émises par les États-Unis comprennent les demandes effectuées par les autorités américaines pour le compte d’autres gouvernements, en vertu de traités d’entraide judiciaire et d’autres procédures diplomatiques. »
L’Inde et le Brésil tiennent les seconde et troisième place avec (Inde : 2315 – 64% ; Brésil 1566 – 76%). Avec 1546 demandes, la France occupe la 4ème place. Pourtant, Google n’a répondu favorablement qu’à 42% de ces demandes. Dernier de liste et donc à priori bon élève, le Danemark n’a réclamé que 32 demandes d’informations au premier semestre 2012 avec 78 % de réponses favorables de Google.
Pour ceux qui pourraent s’étonner de l’absence de la Chine, le rapport signale qu’aucun service Google n’y est accessible.
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