C’est par l’intermédiaire d’un tweet que Larousse a annoncé le 22 janvier 2014 l’arrêt de la commercialisation de son ouvrage Les Perles des tweets et du Net qui recensait les meilleurs mots d’esprit publiés sur le site de microblogging. Pourquoi cette décision ? Parce que la maison d’édition avait « oublié » de demander aux auteurs de ces tweets leur autorisation pour reprendre leurs minimessages.
Interrogés par le site Slate, la plupart des auteurs, célèbres ou non, ont en effet indiqué qu’ils n’avaient pas été prévenus de la reprise de leurs bons mots et ont même eu la surprise de les voir attribués à des Twittos « anonymes ». S’ils n’avaient pas forcément de projets similaires, ils se sentent tous floués et déplorent le sans-gêne de la maison d’édition.
En agissant ainsi, Larousse contrevient aux conditions d’utilisation du réseau social américain qui prévoient l’utilisation de tweets par les médias sauf dans le cadre d’une publicité. Mais surtout, la maison d’édition enfreint la législation relative au code de la propriété intellectuelle qui spécifie que « l’auteur d’une oeuvre de l’esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous ».
Devant les nombreuses réactions des Twittos mécontents de ce manque de déontologie, Larousse a préféré jeter l’éponge. Si cet ouvrage vous intéresse, plusieurs libraires en ligne le proposent encore à la vente, mais probablement plus pour très longtemps.
Source : Slate
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