“ On a longtemps vanté les mérites du management de proximité, en insistant sur la capacité de conviction ou la sympathie que pouvait dégager tel ou tel responsable. Mais aujourd’hui, c’est fini ! À travers l’e-mail, le charisme n’a plus aucun sens !“, résume un peu vite Sébastien Breteau, président de Sebo.com, une agence en ligne de conseil en objets promotionnels. Une activité qui réunit 35 personnes, réparties dans quatre pays : la France, le Japon, la Chine et le Bangladesh. Comme bon nombre de managers, il entre quotidiennement en contact avec ses collaborateurs en utilisant les possibilités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Parmi elles, l’outil de travail collaboratif Lotus Notes et l’intranet maison. “ Nous allons au-delà des documents partagés, avec le chat par exemple, explique Cyril Drouin, directeur des systèmes d’information de Sebo.Je m’en sers tous les jours pour travailler avec un ou plusieurs de nos salariés de manière extrêmement rapide et désynchronisée“.
Réunis par la technologie
À ce sujet, Crystal Lin, administrateur réseaux à Shenzhen, en Chine, ne cache pas son enthousiasme : “ Nous n’avons jamais été aussi proches dans l’équipe ! Un forum “e-learning”, installé sur les serveurs de trois pays, permet d’aider les uns et les autres à utiliser Lotus Notes. Et grâce à une bibliothèque électronique, nous partageons nos connaissances, comme par exemple des documents techniques“. Mais la mise en place d’un management à distance efficace exige un vrai code de conduite. “ Nous rappelons systématiquement aux jeunes recrutés qu’un e-mail professionnel doit avant tout être factuel, les commentaires et avis personnels étant réservés aux conversations téléphoniques et aux visioconférences“, précise Sébastien Breteau. Pour le reste, rien de tel que les bonnes vieilles rencontres afin de lutter contre le sentiment d’isolement des salariés. Les managers de Sebo se déplacent trois fois par an dans l’ensemble des bureaux. Et le budget voyages de la société s’élève à 2 % du chiffre d’affaires. La vraie difficulté, explique Cyril Drouin, est de mettre “la pression sur les gens ” à distance. Et commencer par se faire connaître. “Le jour de mon arrivée en Chine, j’ai installé mon ordinateur pour travailler au milieu de tous les ingénieurs chinois. Ils ont été très surpris, car ils sont habitués à un management très strict “, raconte-t-il.Autre défi : bâtir une culture d’entreprise avec des collaborateurs de six nationalités différentes, et des effectifs qui sont passés de 8 à 35 personnes en quinze mois. Mieux vaut faire preuve d’imagination. Ainsi pour le nouvel an chinois, l’usage veut que le patron distribue à ses employés un billet de banque neuf, plié dans une enveloppe rouge, en guise de porte-bonheur. Le président de la société a donc étendu la tradition en France ! À l’inverse, lors de manifestations organisées en Asie, les salariés boivent du Bordeaux. Des idées simples que la technologie ne peut pas totalement remplacer.
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