Le vote de la loi de programmation militaire a déclenché de nombreuses réactions. Après le Medef, Renaissance numérique et le CNNum, c’est au tour de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) de s’exprimer. Sa présidente, Isabelle Falque-Pierrotin, a réclamé vendredi sur France Inter l’ouverture d’« un grand débat » sur la « société de surveillance », trois jours après l’adoption d’un article controversé de la loi de programmation militaire ayant trait aux interceptions.
« Il serait effectivement utile d’avoir aujourd’hui un grand débat sur cette société de surveillance au sens large qui se met en place à travers les actions aussi bien des acteurs publics que des acteurs privés, a-t-elle déclaré. C’est un débat (…) qui attirerait l’attention de nos concitoyens, qui ne sont peut-être pas suffisamment informés de ce qui se passe sur ces questions, et qui nous obligeraient collectivement à faire des choix ».La présidente de la Cnil a aussi ajouté qu’il était « temps de fixer un certain nombre de balises par rapport à l’utilisation de ces technologies ».
« La représentation nationale a pris ses responsabilités (…) Quand nous avons découvert (l’article 13 de la loi de programmation militaire), nous avons souhaité qu’il y ait des garanties en terme de contrôle qui soient supplémentaires (…) On a été entendus », a commenté I. Falque-Pierrotin. « La seule justification de la finalité de la lutte contre le terrorisme, même si elle est légitime, ne suffit plus complètement », a-t-elle cependant ajouté, estimant que « quelque chose de très profond dans le pacte social collectif » avait été atteint.
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Surveillance du Net : en quoi la loi de programmation militaire pose problème, paru le 9/12/2013
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