Le mea culpa de Google n’aura pas suffi. Après les autorités allemandes, c’est au tour de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) d’ouvrir une enquête sur Street View, le service de navigation immersive du moteur de recherche. Dans un billet, ce dernier a reconnu avoir collecté « par erreur » quelques 600 Go de données personnelles par l’intermédiaire de ses Google Cars. Les voitures enregistraient à leur passage dans les rues toutes les informations transitant sur les réseaux Wi-Fi non sécurisés.
Dans un communiqué, la Cnil rappelle que cette collecte n’a pas fait l’objet d’une déclaration auprès de ses services. « C’est pourquoi la Commission réalise actuellement un contrôle de Google, dans le but d’obtenir toutes les informations sur cette affaire et décider des suites à donner. »
Dans le collimateur des Cnil européennes
Peu à peu, toutes les autorités de régulation européennes montent au créneau. L’agence de protection des données allemandes aurait déposé plainte auprès du parquet de Hambourg indique le Financial Times. Elle aurait par ailleurs ordonné à Google de lui fournir les disques durs où sont stockées les données personnelles concernant les citoyens allemands. En Tchéquie, l’UOOU (le bureau de protection des données personnelles), aurait également ouvert une enquête sur Street View.
Sur son blog, Google met en avant l’accord trouvé avec l’autorité de régulation irlandaise. A la demande de cette dernière, il aurait procédé à la destruction de toutes les informations personnelles récoltées. Et ce, dès le week-end du 15 mai. « Nous pouvons confirmer que toutes les données identifiées comme étant en provenance d’Irlande ont été effacées en présence d’une société indépendante [ISEC Partners, NDRL] ». Google invite tous les organismes à prendre contact avec lui de manière à trouver un moyen de détruire ces données « devant témoins ».
Les données personnelles, un problème déjà ancien
Ce n’est pas la première fois que Street View est dans le collimateur des Cnil européennes. En avril dernier, le G29, le groupement des Commissions informatique et libertés européennes adressait un courrier à Google lui reprochant de garder trop longtemps les originaux des photos floutées sur ses serveurs. Les clichés nets sont conservés par l’américain un an afin de pouvoir corriger d’éventuelles erreurs commises par le floutage automatisé. Un délai bien trop long pour le G29 qui a également demandé à Google de prévenir les riverains du passage de ses indiscrètes voitures. Des demandes pour l’heure sans réponse.
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