“Halte au spam !” proclame Michel Gentot. Le président de la Cnil a décidé de hausser le ton en déférant au Parquet cinq entreprises. Selon la commission, ces sociétés abuseraient de ces envois électroniques publicitaires non sollicités. Même si sa portée reste limitée, cette mise en garde s’adresse à toutes les entreprises pratiquant “l’envoi massif ?” et parfois répété ?” de courrier électronique non sollicité (…) à des personnes avec lesquelles l’expéditeur n’a jamais eu de contact et dont il a capté l’adresse (…) dans les espaces publics de l’internet”.
85 % des spams en anglais
En mettant à l’index les cinq entreprises les plus citées par les internautes ayant participé à son forum ouvert en 2002, la Cnil désigne très nettement ses cibles.Il s’agit d’abord de mettre le holà sur les aspirateurs à e-mails : Alliance Bureautique Services, qui utilise et vend ces logiciels, l’a déjà compris en faisant savoir qu’elle suspendait ces activités. Ensuite, il est nécessaire de limiter les utilisations sauvages de l’e-mail, notamment dans les petites structures comme Sun-lines, un tour-opérateur qui pratique le spam à grande échelle. Puis c’est à la pornographie d’être visée : “Le Top 50 du X” fait la promotion de ces sites, et BV Communication héberge des services de rencontres. Enfin, 85 % des spams étant de langue anglaise, la dénonciation de Great-Meds.com, un site américain de vente en ligne de produits pharmaceutiques, montre que le spamming ne connaît pas de frontières. Jusqu’où iront les procédures lancées ?
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