Protégez vos rétines, vous risquez de saigner des yeux en lisant la description de la 5GBioShield :
« La clé USB 5GBioShield avec la nano-couche est une technologie de catalyseur holographique quantique pour l’équilibre et l’harmonisation des effets nocifs du rayonnement électrique déséquilibré ».
Il s’agit ici d’un copier-coller de la (mauvaise) traduction automatique en français qui vend une clé USB « magique » capable de bloquer les effets nocifs de la 5G et des ondes en général – effets nocifs qui restent encore à démontrer à l’heure actuelle.
Tout cela, pour la modique somme de 315€ (283£) avec une petite réduction si vous en prenez trois. Loin d’être anecdotique, la publicité pour cette clé USB pipeau est de plus en plus poussée sur les régies publicitaires des réseaux sociaux et peut remonter si vous avez consulté (ou écrit, croyez-nous) des articles traitant de la 5G.
Cette infâme arnaque est désormais sous le feu des projecteurs à cause du conseil municipal de Glastonbury qui affirmait, dans un compte rendu, publié il y a six mois, relatif aux « dangers de la 5G », avoir acheté la 5GBioShield et que cette dernière « les a aidé ».
Des déclarations qui ont suscité la curiosité de l’entreprise de sécurité anglaise Pen Test Partners, qui a acquis l’engin et l’a analysé. Pour (rapidement) découvrir qu’il s’agit d’une banale clé USB 128 Mo (oui, Mo pas Go) dont la partie plastique transparente ressemble comme une goutte d’eau à des clés USB existantes, logo mis à part.
Sur le site officiel de la clé, le « catalyseur nanocouche holographique » (sic) est largement vanté. Il est donné pour pouvoir, grâce à un « processus d’oscillation quantique » (sic, bis), tout à la fois « équilibrer et réharmoniser les fréquences dérangeantes résultant du brouillard électrique » (sic, encore), voire « restaurer la cohérence de la géométrie des atomes, ce qui permet une induction parfaite des forces de vie, en (re) assure une cohérence cardiaque, via le support plasmique et l’interactivité » (sic…). Vous en voulez plus, c’est possible. Il pourrait aussi émettre « un grand nombre de fréquences de force de vie favorisant une revitalisation générale du corps, en ajustant en fonction de la capacité d’absorption de chaque individu respectif » (sic, à l’infini). Le catalyseur nanoncouche n’est évidemment qu’un autocollant… normal.
Une petite décoration « qui ressemble à ceux que l’on peut trouver dans les papeteries pour moins d’un penny l’unité », relève l’entreprise qui a analysé l’engin.
Cet appareil n’est donc rien de moins qu’une clé USB obsolète – 128 Mo tout de même… – vendue à prix d’or et avec des promesses aussi invraisemblables que le nom des technologies qu’elle prétend employer.
Ce produit fumeux est désormais sous le coup d’une enquête de l’autorité locale de protection des consommateurs de Londres (le Trading Standards) qui considère désormais le produit comme « une arnaque ».
Cela semble évident à beaucoup d’entre vous, mais comme le notent les autorités britanniques, « les gens vulnérables doivent être protégés de ce genre de commerce peu scrupuleux ».
Source : BBC
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.