Pékin et Shanghai ne seront plus qu’à 2 heures et 30 minutes de distance. Des 1 120 kilomètres qui les séparent, la Chine compte sur le prototype Fuxing « CR450 » pour réduire les temps, grâce à un train qui atteindrait, en vitesse conventionnelle, les 400 km/h. Le weekend dernier, l’opérateur ferroviaire China State Railway Group a dévoilé le nouveau modèle de train, et l’a présenté comme « le train commercial à grande vitesse le plus rapide au monde » depuis Pékin.
À bord, les premières images du train laissent à voir des cabines réservées aux classes business et première, au confort aussi soigné que les meilleures compagnies aériennes. Le poste de pilotage n’est pas en reste, avec un siège unique placé au centre, et un profilage impressionnant.
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Ce train, s’il atteint le stade de production, serait un remplaçant des CR400, qui permette aujourd’hui de relier les villes du pays à des vitesses autour des 350 km/h. Le CR450 réduirait donc davantage les temps de trajet en circulant 50 km/h plus rapidement, grâce à une architecture 10 % plus légère que ses prédécesseurs, et une résistance inférieure pour déplacer le train. Du côté de la locomotive, le CR450 a encore rallongé son nez et installé des pare-brise aérodynamiques, pour réduire davantage la traînée. Enfin, ses performances au freinage seraient 20 % supérieures.
Dans le même temps, le gouvernement chinois a déclaré que le train CR450 sera opérationnel « dès que possible », et parle d’une production pour 2025. Reste à voir si des travaux devront être effectués sur les lignes pour supporter de telles vitesses.
Le média Gizmodo citait le cabinet de conseil en infrastructures AECOM, qui tenait à rappeler qu’à force d’augmenter la vitesse des trains, il fallait aussi augmenter la distance des chemins de fer pour opérer des virages, sans que le train ait besoin de réduire sa vitesse. En gagnant 50 km/h, l’augmentation de l’angle de chaque virage serait importante et correspondrait à près d’un kilomètre de courbe supplémentaire.
Pourquoi le TGV ne va-t-il pas plus vite ?
De son côté, le TGV français marquait un nouveau record de vitesse en 2007, alors qu’il atteignait, sur un trajet d’essai, la vitesse folle de 574,8 km/h, bien plus rapide que le précédent record français de 380 km/h en 1981. Si les voyageurs ne peuvent pas atteindre une telle vitesse avec leur billet SNCF, c’est parce que le monde ferroviaire se frotte à une limite physique très difficile à passer outre, celle de l’onde précédent le pantographe sur la caténaire.
En se collant au câble d’alimentation, le dispositif monté sur le train pour capter l’électricité émet une onde que le train peut malheureusement rattraper en dépassant une certaine vitesse, ce qui a pour conséquence de limiter l’alimentation du train et de poser problème sur sa capacité à accélérer. Pour réussir son record, le TGV avait, en 2007, configuré les caténaires de sorte qu’ils soient suffisamment tendus et résistants à cette onde limitante.
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Source : Gizmodo
