Fin 2012, la Chine comptait 564 millions d’internautes. Mais ils ne peuvent pas surfer comme bon leur semble et publier ce qui leur chante… Les autorités ont pourtant décidé d’accentuer le contrôle sur les informations diffusées sur les réseaux sociaux locaux. Ainsi, un internaute ayant publié une « fausse information » ou des propos calomnieux consultés par 5 000 personnes ou retweetés 500 fois, a rapporté l’agence de presse Xinhua le 9 septembre 2013.
« Les personnes reconnues coupables de diffamation encourent jusqu’à trois ans de prison ainsi que la privation de leurs droits politiques », précise les autorités. Cette décision juridique entre en vigueur ce mardi.
La diffusion de « fausse nouvelle » sera qualifiée de « cas grave » lorsqu’elle nuit à la santé mentale d’une personne visée par la rumeur, précise la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême. Le document diffusé par les médias officiels ajoute qu’une information sera également sanctionnée si elle débouche sur des manifestations, des émeutes ethniques ou religieuses, ou si elle a un « mauvais effet à l’étranger ».
Inquiète devant la liberté de ton des réseaux sociaux, les autorités veulent aujourd’hui tuer le messager porteur de nouvelles considérées comme « mauvaises ». En mars dernier, plus de 1 000 internautes avaient été arrêtés et des centaines de milliers de messages effacés avant la réunion des deux assemblées du Parlement chinois. Et en 2012 déjà, les autorités chinoises avaient fait fermer 16 sites et six personnes avaient été arrêtées pour « création de rumeurs sur Internet ».
A lire aussi :
L’ancien patron de Google Chine est confiant dans l’avenir de l’Internet chinois, paru le 19/2/2013
La Chine s’octroie le droit de contrôler Internet, paru le 25/1/2010
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.