Petit à petit, Edward Snowden, l’ex-agent de la NSA en cavale, dévoile tout le côté obscur du cyberespionnage américain. Dans un article publié samedi par le quotidien de Hong Kong South China Morning Post (HKSCMP), Edward Snowden a révélé toute une série de piratages effectués à grande échelle sur des infrastructures chinoises. Piratages qui, selon l’agence Chine Nouvelle – le relais officiel du gouvernement chinois – « montrent que les Etats-Unis, qui ont longtemps essayé de se présenter comme une victime innocente des cyberattaques, se sont révélés être le plus grand voyou de notre temps » dans ce domaine.
Ainsi, Edward Snowden affirme que le gouvernement américain a piraté les messages textuels des clients des opérateurs téléphoniques chinois. « La NSA fait des tas de choses comme pirater des compagnies de téléphones portables chinoises pour voler tous vos SMS », a déclaré l’ancien technicien de la CIA dans un entretien publié sur le site web de HKSCMP. Il a affirmé avoir des preuves de ce qu’il avance, sans pour autant les divulguer, ni expliquer comment le piratage présumé a eu lieu.
Surveiller les communications de millions de chinois
Edward Snowden a également affirmé que les services américains ont piraté, en janvier dernier, plus de 60 serveurs et ordinateurs de l’Université Tsinghua à Beijing (Péking). Pour preuve, il a fourni au HKSCMP une série d’adresses IP, information qui ne peut provenir que d’une intrusion informatique. L’université est Tsinghua héberge l’un des six principaux réseaux dorsaux de la Chine, à savoir le China Education and Research Network. Ce réseau permettrait de surveiller les communications de millions de chinois.
Les réseaux dorsaux chinois sont visiblement une cible prioritaire de la NSA car, selon une autre révélation d’Edward Snowden, ce service de renseignement aurait piraté en 2009 le réseau sous-marin en fibre optique de Pacnet. Cet opérateur relie les Etats-Unis à l’Asie-Pacifique et dispose de points de connexion dans toute une série de villes chinois, dont Shanghai, Hong Kong, Shenzhen et Beijing. La semaine dernière, l’agent de la NSA avait également affirmé que les services américains avaient hacké l’université chinoise de Hong Kong, qui héberge l’un principal nœud d’échange de trafic, le Hong Kong Internet Exchange.
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