Hier, dimanche 16 mars, les autorités de Pékin ont bloqué l’accès à YouTube rapporte l’Associated Press. Cette censure est intervenue après la publication de vidéos sur les manifestations qui se sont déroulées la semaine dernière à
Lhassa au Tibet. Les images y montraient des arrestations de manifestants pacifiques, à l’inverse de celles qui ont été diffusées sur la télévision d’Etat.Selon l’agence de presse, les internautes chinois qui tentaient de se connecter au site de partage de vidéos arrivaient sur une page blanche. En revanche, les sites locaux comme 56.com, youku.com, et tudou.com, sur lesquels aucune image
des manifestations n’a été diffusée, sont restés disponibles.
Une loi pour encadrer la mise en ligne des vidéos
A l’approche des Jeux olympiques,
la Chine s’est dotée d’un attirail législatif pour contrôler son image. Elle a en outre voté une loi permettant aux seules sociétés
contrôlées par l’Etat de poster des vidéos en ligne. Ce texte est en application depuis le 31 janvier dernier.Ce dispositif législatif, ainsi que la répression continuelle à l’égard des cyberdissidents, font de la Chine, selon Reporters sans frontières, ‘ la plus grande prison du monde pour les
internautes ‘. Cinquante d’entre-eux sont derrière les barreaux, dont un célèbre blogueur chinois Hu Jia. Le week-end dernier, Reporter sans frontières appelait à une
cybermanifestation contre la censure sur la Toile. Près de 8 830 internautes ont manifesté sur le Net, grâce à un avatar, contre le
manque de liberté d’expression dans l’Empire du milieu.
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