Historiquement leader dans la recherche sur l’intelligence artificielle, les États-Unis commencent à sérieusement perdre du terrain au profit de la Chine – au point d’ailleurs qu’ils s’en inquiètent ouvertement.
Stanford University a analysé les publications et les citations scientifiques dans ce domaine de recherche et relève que, pour la première fois depuis 2015, les chercheurs chinois sont davantage cités que leurs homologues américains.
Si la tendance est réelle, et s’explique autant par l’investissement chinois massif dans la recherche en intelligence artificielle que par le nombre de chercheurs, cette croissance est hélas partiellement entachée par quelques pratiques déplorables. Ainsi, tout récemment, des chercheurs américains ont découvert que leur nom était dans des études chinoises auxquelles ils n’avaient jamais participé. La recherche était réelle, mais l’attribution quelque peu frauduleuse, a priori pour gagner en respectabilité.
D’ailleurs, si l’on regarde le nombre de citations pour des publications de conférences — où sont présentés les travaux les plus innovants et les plus significatifs — les États-Unis continuent d’être la force dominante, et de loin.
De manière générale, Stanford constate que la recherche en intelligence artificielle est particulièrement dynamique. En 2020, le nombre de publications a augmenté de 34,5 % par rapport à 2019.
Côté investissements privés, on remarque une importante percée dans le domaine pharmaceutique et biochimique.
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L’année dernière, ce domaine a reçu trois à quatre fois plus de fonds que les autres, tels que les voitures autonomes ou les services financiers. C’est peut-être une conséquence de la pandémie Covid-19.
Source : Stanford AI Index Report 2020
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