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La chaîne logistique veut éliminer son maillon faible

Les outils de gestion des événements tentent de réconcilier les fonctions de planification avec celles d’exécution.

Les outils de planification de la chaîne logistique ?” indispensables pour une vision à moyen et long terme des flux ?” laissent les entreprises démunies lorsqu’il s’agit de répondre à des impondérables quotidiens tels qu’une grève, la défaillance subite d’un fournisseur ou la perte d’un chargement. Quant aux outils d’exécution focalisés sur des tâches précises, comme la gestion d’entrepôt ou du transport, ils n’ont pas la portée globale pour définir l’intervention optimale. Cette faille entre la prévision et l’exécution réelle constitue le point faible de la gestion logistique. Voilà pourquoi de nouveaux outils, dits de SCEM (Supply Chain Event Management), apparaissent aujourd’hui.

Les progiciels de SCEM fonctionnent par exceptions

“Il y avait peu de rapports entre les outils de planning et d’exécution qui s’interfacent chacun avec le PGI “, met en avant Norbert Cohen, partenaire senior chez PEA Consulting. Les progiciels de SCEM supervisent le réseau logistique. Fonctionnant par exceptions, ils utilisent le plan comme référence et déclenchent des procédures opérationnelles de secours lorsque des seuils d’alerte sont atteints. Viewlocity, Tilion, Saltare ou Seecommerce se sont spécialisés sur ce marché naissant. D’autres, comme EXE, avec sa suite Exceed Collaborate, ou SAP en partenariat avec BiosGroup, cherchent à s’y implanter. Cependant, surveiller l’ensemble d’un réseau hétérogène et lancer des procédures d’intervention requièrent de fortes capacités d’intégration d’applications et de workflow. C’est pourquoi les partenariats se sont multipliés, ces derniers mois, entre spécialistes du SCEM et de l’intégration technique. Seecommerce s’est ainsi associé à Peregrine Systems, Saltare à Webmethods et Tilion à Iona.Par ailleurs, pour définir les seuils d’alerte, il faut que des métriques propres à la fonction logistique soient établies et intégrées, telles que celles du modèle SCOR (Supply Chain Operation Reference) développé le Supply Chain Council américain. “Il faut savoir faire circuler l’information selon l’incident, l’événement déclencheur, le destinataire et le mode de réaction “, souligne Jean-Philippe Baert, directeur France de SCT. Dès lors, les outils de gestion des événements peuvent facilement se transformer en instruments d’analyse de la chaîne logistique. Ils en donnent ainsi une meilleure visibilité pour un pilotage plus fin.

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Jean-Baptiste Dupin