Lancée à l’automne 2001, la certification du trafic sur les sites Internet par le Bureau Internet multimedia (le BIM, un département de l’OJD/Diffusion Contrôle) commence à s’attirer la confiance des éditeurs de contenus, au premier rang desquels les sites médias.Si, quantitativement, le classement publié pour janvier 2002 n’est pas encore très important, on y compte déjà des acteurs de poids comme Le Monde, L’Express, Les Echos, Le Nouvel Observateur, ou Le Monde diplomatique. Cette liste devrait s’enrichir dans les prochains mois de titres comme Le Figaro, La Tribune ou 01net.. Pour Philippe Rincé, directeur adjoint de Diffusion Contrôle, tous ces acteurs appartiennent au ” canal historique “, c’est-à-dire à l’univers de la presse papier sur lequel l’association professionnelle a, au fil des décennies, construit sa crédibilité.
Panels contre compteurs
Le conseil d’administration de l’OJD/Diffusion Contrôle regroupe aujourd’hui des annonceurs, des régies, des agences médias, des agences de conseil et des éditeurs de contenus. Si l’approche qualitative du panel, centrée sur le comportement des internautes et la notoriété des sites (appelée usercentric), remporte parfois l’adhésion d’une portion du marché publicitaire, la démarche suivie par Diffusion Contrôle est axée sur la comptabilisation des visites (dite aussi sitecentric), un critère quantitatif assez parlant pour les annonceurs.Pour mesurer l’audience d’un site ” un marqueur (tag) est placé de manière aléatoire à la demande de Diffusion Contrôle et à l’insu de l’éditeur du site “, explique Philippe Rincé. L’objectif est de comparer les données obtenues avec les chiffres prélevés sur ce même site grâce aux outils de mesures déjà labélisés par Diffusion Contrôle. Les marqueurs sont le plus souvent situés en bas de page, ce qui permet de vérifier que les visiteurs ont bel et bien affiché l’intégralité de la page auditée.
Yahoo et MSN récalcitrants
Mais la voie suivie par Diffusion Contrôle ne fait pas non plus l’unanimité sur le Web. Comme pour le classement développé par Cybermétrie, les sites d’origine américaine (comme Yahoo! ou MSN) continuent de jouer les abonnés absents. “Leur système d’audience globalisée est incompatible avec la certification d’une audience centrée sur un marché local”, commente un spécialiste du marché.Pour Diffusion Contrôle, l’objectif est de fidéliser 50 sites à la fin de l’année 2002. “Nous avons répertorié de 150 à 200 sites qui pourraient être directement concernés par ce service “, poursuit Philippe Rincé. Pour les sites grand public le prix de la transparence, version Diffusion Contrôle, est fixé à 5 335 euros. Un tarif qui donne droit à l’établissement de douze procès-verbaux de certification d’audience par an. Pour les sites professionnels et techniques, il en coûte 1 000 euros.
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