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La censure de contenus pédopornographiques tourne à plein régime

Les demandes de retrait, de blocage et de déréférencement ont très fortement augmenté en 2018. Une conséquence, semble-t-il, d’un meilleur signalement de la part des internautes.  

C’est un nouveau record. A l’occasion de la présentation de son rapport annuel, Alexandre Linden, personne qualifiée en charge du contrôle du blocage administratif des sites web, a dévoilé les derniers chiffres de la censure du web pour motif de terrorisme ou de pédopornographie. Pour ce dernier cas, le nombre de demandes de retrait de contenus émanant de la police nationale (OCLCTIC) explose, passant de 2 371 en 2017 à 7 923 en 2018. Le nombre de contenus effectivement retirés a été multiplié par cinq, passant de 1404 à 6 625 sur la même période. Quant aux demandes de déréférencement et de blocage, elles augmentent respectivement de 37 % et de 17 %.  

La raison de cette forte augmentation serait avant tout liée à un meilleur signalement. « Il y a eu de très nettes améliorations au niveau des associations qui, à l’instar de pointdecontact.net, s’occupent de recueillir le signalement des internautes. C’est devenu beaucoup plus facile pour signaler le contenu pédopornographique », explique Alexandre Linden. Ces chiffres, en revanche, ne permettent pas de savoir si le phénomène de partage de contenu pédopornographique est, lui aussi, en forte augmentation.

Sur le plan du terrorisme, en tous les cas, l’heure est à la détente. Le nombre de demandes de retrait et de déréférencement a fortement décru. Une conséquence directe de la déroute de l’Etat islamique, qui était ces dernières années la principale source d’inspiration pour ce type de contenus.   

Source: CNIL 

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Gilbert KALLENBORN