Bien que rassurantes, les solutions matérielles de paiement sécurisé n’ont pas bonne presse, car elles obligent l’internaute à s’équiper d’éléments coûteux, les lecteurs de cartes à puce, par exemple. Cecurity.com pense avoir contourné le problème en basant ses services de sécurité en ligne sur la Cecurity Key, une clé USB embarquant une puce, conçue par Rainbow Technologies. Contenant une suite numérique correspondant à la ” clé privée ” de l’utilisateur, elle ne nécessite aucun lecteur puisqu’elle se connecte sur port USB. Après avoir rempli un formulaire d’inscription au service de paiement sécurisé sur Cecurity.com, l’internaute reçoit une clé personnelle par courrier et un code provisoire par e-mail. Pour activer le système, il doit se connecter sur le site du prestataire, insérer la clé sur la prise USB, saisir son code provisoire, puis choisir un nouveau code connu de lui seul. À chaque achat, l’utilisateur sera authentifié grâce à l’association de ce code et des données de la clé.
Les sites marchands doivent être affiliés
L’internaute ne peut payer par ce biais que sur des sites référencés, auxquels il accède à partir du site de Cecurity.com. Une fois son panier rempli, une fenêtre lui demande de confirmer qu’il délègue le processus de paiement à Cecurity.com. “Nous faisons office de mandataire, résume Alain Borghesi, PDG de la société. Pour le site marchand, c’est Cecurity.com qui a passé la commande, et non l’internaute.” Ce dernier n’a donc plus à transmettre son numéro de carte et son compte sera prélevé par le prestataire. Mais il devient presque invisible aux yeux de son véritable fournisseur : difficile alors de bénéficier de remises si l’on est un client fidèle ou de s’attendre à un service personnalisé. L’intermédiaire établit néanmoins une commande par client et édite lui-même la facture. En cas de litige, l’internaute peut directement entrer en contact avec le marchand ou déléguer cette tâche au service client de Cecurity.com. Le système est ingénieux, mais en attendant son développement auprès des sites, c’est l’internaute qui paie : le montant de ses achats est majoré de 2 %, un surcoût qui s’ajoute à son abonnement annuel. Pour le moment, le système est gratuit pour les marchands.
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