Le 24 juillet dernier a certainement marqué une évolution essentielle du Gigabit sur cuivre, explique Jérôme Bourgeois, consultant chez Anixter, l’un des principaux fournisseurs français de câble d’origine américaine. En adoptant, avec le 802.3 ab, une nouvelle version du Gigabit sur cuivre, l’organisme de l’IEEE fait chuter le prix du connecteur RJ 45 1000 Tx. On devrait avoir bientôt du Gigabit sur le poste de travail, mais à condition d’utiliser le câblage en catégorie 6.” Ce silicium, moins gourmand en puissance et en refroidissement, permet une intégration plus facile, notamment sur les cartes multiports RJ 45.Afin de supporter une distribution au Gigabit au poste de travail, les rocades doivent aussi augmenter leur débit. La norme IEEE 802.3 ae, dont on attend une ratification en juin 2002, définira, pour sa part, les différentes technologies 10 Gigabit sur fibre optique. Jérôme Bourgeois ajoute par ailleurs : “On n’observe plus aucun développement électronique au-delà de 1,2 Gbit/s (en ATM) sur le câblage cuivre conforme au projet de norme catégorie 6.”
Un nouvel essor pour les affaires des fabricants
Ces annonces devraient théoriquement relancer les affaires des fabricants, et, en particulier, celles de Lucent Technologies, qui est à la source de cette évolution. Les principaux fournisseurs de ce secteur peinent depuis deux ans à vendre le câblage de haut de gamme (catégories 6 et 7) dont le prix était de plus en plus concurrencé par la fibre optique. La plupart des fabricants ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, à l’instar d’Acome, qui a investi pour lancer une unité de production de fibre optique, jusque-là réservée au cuivre.De son côté, Nexans (ex-Alcatel Câble) joue sur les deux tableaux. Il a favorisé la normalisation ISO autour de son connecteur GG45, qui est à 100 % compatible avec les classiques connecteurs RJ 45. Son intérêt est de supporter des fréquences de 600 MHz et de tirer profit des nouveaux câbles, dits de catégorie 7.En France, on se contentait jusqu’ici du câblage cuivre de catégorie 5. Depuis trois ans, les perspectives de dérégulation ont encouragé de manière extraordinaire l’installation de fibres monomodes par de grands intégrateurs liés à des firmes de travaux publics. Cette vague a favorisé le raccordement de composants actifs dans toutes les grandes entreprises, en diminuant le prix moyen des installations et en simplifiant les modes de raccordement.De plus, les perspectives offertes par le multiplexage optique DWDM, promu par des centaines de start-up, ont achevé de convaincre les sceptiques que la fibre avait plus d’avenir que tous les autres moyens de communication.Autre point non négligeable : la sécurité offerte par la fibre face aux pirates. Un analyseur de trafic installé sur un support optique réclame un investissement et un savoir-faire supérieurs à ceux réclamés par un réseau cuivre. Enfin, lors de Cabling, outre la mesure hauts débits, la nouveauté viendra des appareils de mesure pour les nouveaux réseaux sans fil 802.x et UMTS. Nous reviendrons sur ces offres dans notre compte rendu du salon dans notre prochain numéro.
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