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La carte d’identité électronique tente une nouvelle sortie

Après les fortes critiques subies au début de l’été, le ministère de l’Intérieur vient de finaliser la nouvelle mouture de son projet.

Moins de six mois. C’est le temps qu’il aura fallu aux équipes du ministère de l’Intérieur pour revoir leur copie au sujet de la future carte nationale d’identité électronique (CNIE). Cela, suite au débat
public coordonné par le Forum des droits sur l’internet jusqu’en juin dernier.Soumettre ainsi à la discussion préalable un projet administratif de cette importance est une démarche inhabituelle pour les pouvoirs publics. C’est donc une version remaniée que Philippe Sauzey, directeur du programme Identité
nationale électronique sécurisée (Ines) au ministère de l’Intérieur, a présenté cette semaine aux députés et sénateurs de tous bords qui participaient, à l’Assemblée nationale,
aux Rencontres parlementaires sur la société de l’information et de l’internet.A quoi devrait ressembler cette nouvelle mouture ? La CNIE aura le format d’une carte de crédit. Et comportera une photographie et deux empreintes digitales. Dans un souci d’harmonisation avec les principales
expériences étrangères, la Place Beauvau a opté pour la technologie sans contact.Ce qui devrait rendre sa manipulation plus rapide lors d’un contrôle. Parmi les informations qui apparaîtront en toutes lettres sur la carte, on devrait trouver le nom, prénom, date et lieu de naissance, la taille ainsi que la
couleur des yeux de la personne.

Un niveau de cryptage élevé

La carte sera vraisemblablement scindée en deux parties. La première, qualifiée de ‘ régalienne ‘, comportera les éléments d’identité de la personne consultables par les seuls détenteurs de
l’autorité publique (police, gendarmerie…). Tandis qu’une seconde partie, dite ‘ de service ‘, sera plus largement accessible.‘ A l’instar de ce qui se passe avec la carte actuelle dans la vie de tous les jours, on est amené à présenter régulièrement ses papiers pour prouver son identité auprès d’organismes
privés,
rappelle Philippe Sauzey. La CNIE devra pouvoir être utilisée aussi facilement. ‘ Mais avec une certitude : cette nouvelle carte sera facultative, l’ancienne reste valable.Concernant la sécurité, cette pièce d’identité disposera d’un niveau de cryptage élevé. Qu’il s’agisse du sceau du ministère de l’Intérieur (4 096 bits), de la clé d’authentification
(2 048 bits) ou de la clé de signature (2 048 bits). En outre, l’équipe chargée du programme Ines est favorable à l’instauration d’une base centralisée des données biométriques ?” en
l’occurrence, les empreintes digitales.Ce qui rendra toujours possible une identification de la personne, même si sa carte n’est pas lisible. En revanche, la loi devrait rendre obligatoire la décision d’un juge pour consulter lesdites données à partir de la
base.

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Nicolas Arpagian