La boucle locale permet aux opérateurs de fournir un accès à haut débit direct à Internet. Il existe différentes technologies de boucle locale : fibre optique, radio, xDSL, câble, ayant chacune leur spécificité (lire encadré). Pour offrir leurs propres accès xDSL, et en particulier ADSL (Asymmetric DSL), les opérateurs doivent se brancher sur les paires de cuivre de France Télécom. C’est l’opération de dégroupage, qui deviendra effective début 2001. Selon l’ART, “le dégroupage porte sur le marché de la boucle locale, estimé à 56 milliards de francs [8,5 milliards d’euros] en 1999, et dont la croissance est en augmentation régulière du fait du développement d’Internet “.
Le dégroupage en phase de test
Des expériences ont débuté le 3 juillet dernier sur sept sites (Puteaux, Massy, Lille, Lyon, Marseille et deux à Paris) : 27 opérateurs y expérimentent des accès xDSL en mode dégroupage. Depuis la fixation du cadre juridique du dégroupage par un décret gouvernemental du 12 septembre 2000, le calendrier des obligations de France Télécom a été défini et l’ART a lancé la deuxième phase des expérimentations de dégroupage à laquelle participent de nouveaux opérateurs.Le britannique Colt, à travers son service InterAccess DSL, revend l’offre TurboDSL de France Télécom, spécifiquement destinée aux entreprises et proposant un accès Internet à haut débit garanti. Un accès Internet garanti à 256 kbit/s coûte 3 900 F ht (595) par mois. “Avec le dégroupage, notre offre sera plus avantageuse : le débit doublera [512 kbit/s, Ndlr] pour le même prix”, assure Jean-Jacques Vigne, chef de produit accès Internet chez Colt. Actuellement, ce dernier entame la deuxième phase d’expérimentation en testant l’accès ADSL à 2 Mbit/s pour soixante PME de Vélizy (78). Selon Jean-Jacques Vigne, le savoir-faire acquis permettra de proposer, à terme, des offres d’accès SDSL (Symmetric DSL) garanties à 2 Mbit/s. Autre tendance du salon : la boucle locale radio (BLR). Comparée aux autres technologies, elle a l’avantage de toucher le client sans qu’il soit nécessaire de le raccorder au réseau Internet par le biais d’une paire de fils de cuivre, de câble ou de fibre optique.Le 11 juillet, l’ART a attribué deux licences nationales d’exploitation de boucles locales radio, dans les bandes 3,5 GHz et 26 GHz aux opérateurs Fortel et FirstMark, et deux licences régionales pour chacune des vingt-deux régions métropolitaines que se partagent sept opérateurs. La bande 26 GHz destinée aux entreprises permettra d’obtenir des débits de plusieurs Mbit/s. Les offres de boucle locale radio seront alors concurrentes de l’ADSL (lire encadré). Par exemple, l’opérateur normand Altitude a déjà conçu une offre d’accès Internet garantie à 128 kbit/s pour 1 990 F ht (303).
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