Le pari audacieux d’Abdallah Hitti, fondateur de KLELine, touche à sa fin, victime de la bataille boursière qui a opposé la Société générale à la BNP. Cette dernière, en mettant la main sur Paribas, est en effet devenue du même coup propriétaire de l’opérateur de paiement. Si les analystes ont mis en avant les synergies possibles entre les deux banques, côté règlement en ligne, la BNP est partenaire, avec le Crédit lyonnais et le Crédit agricole, de la solution de paiement Télécommerce de France Télécom. Or les positions respectives des deux opérateurs sur le marché français ne laissaient qu’une faible marge de man uvre à KLELine, crédité de seulement 7,4 % des sites (85 Web) par une récente étude du service en ligne web-marchand.com. Un résultat toutefois satisfaisant comparé aux 9 sites PayBox du Crédit agricole et aux 18 sites du CIC, mais bien loin de Télécommerce. Avec 169 sites Internet dénombrés, celui-ci détiendrait 15 % de parts de marché.
UNE OFFRE LANCÉE TROP T?”T SUR UN MARCHÉ IMMATURE
Créé pour fournir une plate-forme de paiement sécurisé tant au marchand qu’au client, KLELine n’a pas choisi la simplicité. Cet opérateur fait également office de banque dans laquelle l’internaute dispose d’un compte, alimenté de manière ponctuelle à partir de sa carte bancaire. Lourd, ce système nécessitait, jusqu’à novembre dernier, l’installation d’un logiciel spécifique sur le poste de l’utilisateur. En revanche, en limitant les transactions sur le réseau carte bancaire, KLELine autorise des montants extrêmement bas, jusqu’à 1 franc. Or, si les internautes sont encore peu enclins à payer pour accéder à du contenu sur le Web, le regain d’activité autour d’acteurs comme iPin, eCoin ou le Français NetToll, pourrait augurer d’une seconde chance pour les solutions de micropaiement. L’offre de paiement en ligne de la BNP se limite désormais à la sécurisation SSL, au service de Télécommerce et prochainement à celui de Cyber-COMM.
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