Libéralisation de la boucle locale avant l’heure, la BLR a suscité en 2000 beaucoup d’espoirs. Deux ans après, le bilan est très mitigé : des opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements, peu de zones couvertes, peu de clients… Sans parler des rachats entre opérateurs, laissant des licences vacantes, sans que l’ART ne réagisse le moins du monde. Bref, une forme de chaos évidemment préjudiciable au développement des services. Qui faut-il rendre responsable de cette situation ? L’ART ? Sans doute. Beaucoup ont été surpris lors de la publication de la liste des licenciés. Des opérateurs puissants comme Siris ou Cegetel confinés à des régions reculées, avec peu d’espoir de rentabilité… Des inconnus s’appuyant sur un actionnariat fort (a priori) mais partant de rien. Une différenciation entre licence nationale et licence régionale, elle-même sujette à caution…La stratégie de l’ART visait sans doute à parfaire l’ouverture de la concurrence (faisant, diront certains, le jeu de France Télécom…), mais quand même ! Reste que l’ART est un organisme d’État et que, de ce fait, son indépendance ne peut être que relative et que la période électorale actuelle ne facilite pas la prise de décisions stratégiques. Mais, c’est de toute façon dans la crise globale qui frappe le marché des télécoms qu’il faut chercher la principale raison de ce décollage poussif. Il n’est que de voir les deux acteurs restant réellement en lice, LDCOM et Altitude Telecom. Leur actionnariat est bel et bien exempt de tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une entreprise du secteur…
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