Encore officieux il y a quelques jours, le projet a été publié au Journal officiel samedi dernier. Air France et la Police de l’air et des frontières s’apprêtent à tester ‘ le traitement automatisé de données à
caractère personnel relatives à des passagers de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle ‘, rapporte le JO. Autrement dit, à expérimenter l’accès à la zone d’embarquement par contrôle biométrique, en l’occurence l’analyse des
empreintes digitales.‘ Nous espérons faciliter l’accès à l’avion, et offrir également plus de sécurité. Les passagers volontaires n’auront plus besoin de faire la queue dans de longues files pour avoir accès à la zone d’embarquement.
Ils passeront un à un dans un sas de sécurité automatique. Poseront leur index sur un lecteur de données biométriques sans avoir à être contrôlés par la Police de l’air et des frontières ‘, détaille Jean-Claude Couturier, un
porte-parole d’Air France. Ce test, qui doit débuter le 1er juin, s’adresse à des passagers volontaires, clients d’Air France ou d’autres compagnies aériennes. L’expérimentation porte sur une durée de six mois et sera menée avec
la Police de l’air et des frontières. Elle concerne les passagers de l’Union européenne embarquant à partir du terminal 2F de Roissy Charles-de-Gaulle.
Base de données d’empreintes digitales
Au préalable, les cobayes devront s’inscrire auprès de la Police de l’air et des frontières. Outre la prise de l’empreinte digitale biométrique, des données personnelles seront stockées pour toute la période du test : état civil,
nationalité, adresse, etc. Chaque passager recevra également une carte stipulant qu’il participe à l’expérimentation. ‘ Toutes les procédures ont été approuvées par la Cnil ‘, assure t-on chez Air
France.A la Commission nationale de l’informatique et des libertés, on est plus mesuré : ‘ Nous n’avons pas d’observation particulière sur l’ensemble des éléments qui nous ont été fournis. Mais nous nous sommes
étonnés de la nécessité de constituer une base de données centrale d’empreintes digitales. Elles auraient pu être stockées et sécurisées sur la carte elle-même ‘, commente Christophe Pallez, son secrétaire
général.En revanche, la Cnil n’a pas émis d’avis particulier concernant le rapprochement de la base de données constituée pour l’occasion avec celle des personnes recherchées. ‘ Il s’agit de comparaison à intervalle
donné, comme cest déjà le cas quand un individu passe une frontière .’
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