Si les technologies de l’information accaparent les commentaires sur les mutations éco-nomiques récentes, un autre secteur connaît des transformations tout aussi importantes, celui de la biologie et de ses applications industrielles.Depuis dix ans, soixante-quinze médicaments nouveaux ont été mis en vente et trois cent cinquante devraient l’être dans les dix années à venir. Cynthia Robbins-Roth décrit ce processus dans Le Business des biotechnologies. L’intérêt du livre est de ne pas être un simple ouvrage de vulgarisation scientifique, mais d’être également une présentation financière du domaine industriel, dont la biologie a favorisé l’émergence. La troisième partie du livre, en particulier, est une analyse origi-nale sur les moyens de faire fortune grâce aux valeurs de la bio-industrie.Celle-ci, comme l’ensemble de la nouvelle économie, a connu des success stories spectaculaires et des faillites rapides. On a vu des cours de Bourse monter de 3 500 % en trois ans et des start-up du génome disparaître en un jour. Des lois de la vie, la bio-industrie moderne a retenu le principe darwinien du struggle for life. Comment dans ces conditions investir en Bourse dans ce secteur ? Le conseil de Cynthia Robbins-Roth est de ne pas essayer de comprendre ce que font les firmes, dont on achète les actions. Cela demande des connaissances qu’il est vain de chercher à acquérir. En revanche, il faut se renseigner sur les compétences et la renommée de leurs gestionnaires. Réussissent les entreprises qui reposent sur l’alliance entre des dirigeants rompus aux techniques modernes de marketing et des équipes de chercheurs à la pointe des découvertes. Achetez des start-up HEC + docteurs en biologie en basket, évitez les grosses sociétés entre les mains d’énarques et d’académiciens des sciences socialement installés.
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