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La Bibliothèque numérique européenne devrait voir le jour en 2006

Un comité de pilotage du projet, présidé par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, s’est tenu mercredi 11 janvier.

Cinquante mille à soixante mille ouvrages pourraient être numérisés dans les mois à venir et la vitesse de croisière du projet pourrait être atteinte dès 2007. Jean-Noël Jeanneney n’en démord pas, le projet européen de numérisation des
savoirs devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année 2006. Le président de la Bibliothèque nationale de France (BNF) l’a confirmé dans une interview accordée au quotidien économique Les Echos.Un comité de pilotage visant à présenter les grandes lignes de la contribution française à la future BNE (Bibliothèque numérique européenne) devait ainsi se tenir mercredi 11 janvier rue de Valois, sous les auspices du ministre de
la Culture Renaud Donnedieu de Vabres.Les conclusions seront remises par le ministre au président de la République, Jacques Chirac. En tout état de cause, ‘ la contribution de la France ne saurait être inférieure à un nombre oscillant entre
150 000 et 200 000 livres par an ‘,
a assuré Jean-Noël Jeanneney.Coût estimé de l’opération pour les finances publiques, ‘ entre 8 et 15 millions d’euros ‘. A l’été 2005, un précédent comité de pilotage avait déjà planché sur cinq domaines : un
état des lieux en matière de numérisation de contenus culturels, les attentes du public, les contenus concernés, les technologies disponibles et le modèle économique à retenir.

Portugal et Grande-Bretagne ne participent pas au projet

Impulsée par la France, très vite soutenue par l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie, l’Italie et la Pologne, la création d’une bibliothèque numérique européenne (BNE) est une réponse ouvertement affichée aux visées de numérisation du
géant américain Google. Il s’agit, dans un premier temps, de numériser les textes fondateurs de la culture européenne et les grands textes de chaque pays. La numérisation pouvant par la suite s’ouvrir aux périodiques, aux dictionnaires et aux
ouvrages scientifiques. A ce jour, toutes les bibliothèques nationales de l’Union européenne, à l’exception de celles du Portugal et de la Grande-Bretagne, ont rallié le projet, a expliqué à l’AFP Agnès Saal, directrice générale de la BNF.Un ‘ test de numérisation de masse ‘ devrait être lancé très prochainement. Reste à savoir si, une fois devenue réalité, la Bibliothèque numérique européenne saura toucher un très large public ou si elle
restera confinée dans un coin du Web à la seule portée des chercheurs et des bibliophiles.

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Philippe Crouzillacq