Quelques heures après le lancement de la bêta d’iOS 12, et malgré tout, toujours dans les délais promis ! Aujourd’hui, 26 juin 2018, entre 19h et 20h, heure française, Apple a lancé la bêta publique de son nouvel OS de bureau, macOS Mojave, 10.14. Prometteur et séduisant, ce système d’exploitation est à la fois un nouveau départ et la conclusion d’un périple entamé l’année dernière pour les Mac.
Un début en forme de conclusion
macOS High Sierra était une mouture d’optimisation. Comme Snow Leopard avant elle, cette version de l’OS d’Apple a connu beaucoup de grands changements, sous le capot. Mojave (10.14) poursuit ce grand œuvre et conclut ainsi la transhumance de macOS vers le nouveau système de fichier d’Apple. L’APFS, pensé pour remplacer HFS, s’était arrêté aux portes des disques FusionDrive avec High Sierra. Les supports « hybrides », pourtant populaires auprès des utilisateurs qui cherchent pour un prix honnête une capacité de stockage confortable et une vitesse d’exécution digne d’une machine « moderne », s’étaient retrouvés coincés dans le passé.
Avec Mojave, Apple boucle la boucle et introduit une série de nouveautés éparses, qui concernent autant l’apparence, que l’ergonomie quotidienne, ou la sécurisation de nos données et actions au quotidien… Valent-elles de sauter le pas et d’adopter macOS Mojave, qui sera disponible gratuitement à l’automne, dès maintenant et en bêta ? Voici notre réponse en six points.
Des performances solides, une bonne stabilité
Alors que la première bêta publique est enfin disponible, nous avons eu le plaisir de travailler et jouer avec Mojave depuis sa mise à disposition des développeurs. Pour la bonne mesure, nous l’avons installé sur un MacBook Pro (équipé de SSD) et sur un iMac 27 pouces et son Fusion Drive d’un Teraoctet.
Dans les deux cas, nous avons pu opter pour l’APFS sans encombre, ce qui n’avait pas été le cas pour l’iMac l’année dernière – même en bêta. Le disque hybride de l’iMac semble bien s’accommoder de ce nouveau système de fichiers et au quotidien la fluidité des opérations est toujours au rendez-vous. Les transferts ou copies de fichiers se font, eux, bien plus rapidement.
Au cours de notre petit mois d’utilisation des bêtas nous n’avons pas rencontré de problèmes majeurs. Certaines applications connaissent des petits bugs d’affichage, il est parfois un peu compliqué de glisser-déposer un fichier sur une application présente dans le Dock, mais rien de rédhibitoire et surtout rien qui approche les soucis rencontrés les années précédentes. Ainsi, chaque année, avec les bêtas développeurs et publiques, Pixelmator connaissait une grande période de vache maigre. Cette année, rien de tout cela. Tout est stable et plutôt opérationnel !
Il y a bien sûr quelques ralentissements inopinés et désagréables, mais c’est le lot de toute bêta, et cela arrive plutôt rarement, sur notre système équipé d’un SSD, tout au moins.
Malgré ces petits bugs et hoquets, oui, si vous aimez le petit monde d’Apple, essayez Mojave au plus vite…
Le Dark Mode, un tout nouvel OS ?
Nous avions déjà eu l’occasion de déclarer notre flamme au Dark Mode de macOS Mojave. On n’en dira jamais assez de bien. Certes, toutes les applications présentes sur nos Mac n’ont pas encore pris le pli – ça viendra -, mais les programmes natifs sont superbes en gris sidéral. Leurs interfaces sont non seulement plus lisibles, mais elles mettent davantage le contenu en avant et sont plus reposantes quand on travaille le soir.
Et puis, petit détail psychologique, ce Dark Mode contribue largement à l’impression d’avoir à faire à un tout nouveau système d’exploitation. Ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Alors oui, là aussi, on a envie de conseiller de passer à Mojave, juste pour passer du jour à la nuit…
Stacks, Gallery View, Coup d’œil, etc. de petites révolutions d’usage
Au bout de quelques heures d’utilisation, début juin, nous étions tombés éperdument amoureux des nouveautés du Finder. Presque un mois plus tard, c’est toujours l’amour fou. Stacks/Piles tient notre bureau presque rangé et donne surtout un accès extrêmement facile et rapide aux différents types de documents qui s’y empilent sans cesse.
Gallery View est un moyen toujours aussi pratique de prévisualiser une photographie.
Les nouvelles capacités de Coup d’œil – qui permet l’édition de document en plus de la visualisation, sont d’une grande aide au quotidien.
Enfin, pour s’arrêter là mais sans être exhaustif, les nouvelles options de capture d’écran et la possibilité d’utiliser son iPhone pour scanner un document ou prendre une photo qui sera immédiatement intégrée dans un fichier, sont de véritables régales.
Avec ces fonctionnalités, macOS Mojave est non seulement une des meilleures itérations du système d’Apple mais également un des OS de bureau les plus agréables à utiliser. Tout est pensé pour faciliter la vie et faire gagner du temps. C’est là, ça marche, que demander de plus ?
FaceTime, vous n’aurez jamais assez d’amis…
On se permettra de verser une larme émue en repensant à la promesse de Steve Jobs. A l’en croire, FaceTime était une révolution dans le petit monde du chat en vidéo et deviendrait rapidement un protocole ouvert pour que tout le monde puisse l’implémenter. Quelques années plus tard, rien de tel et pourtant FaceTime est assurément devenu un des outils les plus pratiques et agréables à utiliser pour un appel vidéo à un ami ou à sa famille (pour peu que tout le monde s’ébroue gaiement dans l’univers d’Apple).
Avec macOS Mojave, la société de Cupertino pousse le bouchon encore plus loin avec la possibilité de chatter jusqu’à… 32 personnes à la fois. S’il y a peu de chance que vous atteigniez ce nombre de correspondants simultanément dans la vraie vie, l’interface de FaceID n’en est pas moins incroyablement bien pensée, avec sa piste de vignettes vidéo en bas, et ses grosses vidéos flottantes devant vos yeux, en fonction des interventions des différents utilisateurs. Vous pouvez aussi décider d’accrocher un interlocuteur pour qu’il reste là, même s’il se tait.
Vous pouvez créer un chat vidéo, puis le quitter, y revenir, et ajouter d’autres correspondants, et tout marche… Il nous faut toutefois précisé que nous n’avons jamais excédé cinq interlocuteurs simultanés. Ca aurait presque un petit goût de futur des communications à distance.
Les applications venues d’iOS
Elles annoncent un peu le futur de macOS, ou en tout cas du rapprochement des usages entre le système d’exploitation de bureau et iOS. Pour le moment, on les compte encore sur les doigts d’une main, mais la promesse est belle.
On trouve Stocks, bien sûr, pour qui aime suivre les cours de la bourse et se tenir informé. Mais c’est surtout, en ce qui nous concerne, Dictaphone qui retient l’attention. Pour l’heure, l’application macOS semble encore un peu coupée de son homologue sur iOS, même si iCloud devrait rapprocher tout ce petit monde à termes. Il sera alors vraiment appréciable de pouvoir récupérer, éditer et dérusher une interview ou un enregistrement directement depuis son Mac, sans passer par iTunes. On est impatient de voir arriver ça.
Enfin, autre application venue du monde iOS, Home. Tout le monde n’a pas encore sauté le pas et adopté des éclairages, chauffages ou autres verrous connectés. Néanmoins, il est très appréciable de retrouver sur son Mac les périphériques installés chez soi, de pouvoir les contrôler depuis son clavier et sa souris sans avoir à se lever ou chercher son iPhone. Ou même sans avoir à élever la voix, si un HomePod trône dans les parages, car tout le monde dort.
On aime décidément beaucoup quand Apple met à armes égales ses deux systèmes d’exploitation majeur.
Un sentiment de sécurité
On ne se berce pas d’illusion et sait parfaitement que le petit monde de macOS a son lot de malwares et autres joyeusetés virales. Néanmoins, pour qui est assez prudent, ces dangers sont moins préoccupants que l’impression confuse et désagréable d’être pisté, espionné ou que telle ou telle application aspire dans notre dos à l’ensemble de nos données.
Avec macOS Mojave, un début de sérénité semble s’installer. Chaque fois qu’un programme veut accéder à vos contacts, à votre Webcam, à vos mails, au microphone de votre Mac, à l’historique des messages, aux données de Safari, à votre position ou encore aux cookies système pour la première fois, un petit message vous alerte. A vous alors d’accepter ou de refuser.
Cela donne un sentiment de plus grande transparence et d’un contrôle plus profond. Un petit détail, qui a son importance dans une ère où on ne sait plus trop comment protéger son identité et ses traces numériques. Difficile de ne pas vous recommander de sauter le pas, juste pour cette quiétude…
Premier bilan
En l’état, pour sa première bêta publique, macOS Mojave est d’ores et déjà une réussite qui tient bien des promesses. Comme toutes les bêtas, cette mouture n’est pas pour tout le monde. Toutefois, les plus curieux, les plus passionnés, ou ceux qui ont la chance de pouvoir utiliser deux Mac ou d’avoir un espace de stockage suffisant pour installer deux OS, ont selon nous toutes les raisons de sauter le pas. S’ils rencontrent des bugs et des éléments qui leur déplaisent ils auront en plus la possibilité de remonter leur point de vue et leurs remarques à Apple, ce qui n’est pas rien. C’est toujours mieux de participer que de regretter a posteriori et dans son coin, non ?
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