Le récent rachat de LibertySurf par Tiscali vient, une fois de plus, marquer la poursuite du mouvement de recomposition de l’univers français de l’accès à Internet. Cette transaction valorise LibertySurf, à 900 millions d’euros, autrement dit près de dix fois moins qu’au lendemain de son introduction en Bourse au début de l’année dernière ! Cet exemple, parmi d’autres, illustre avec éclat le marasme financier qui affecte la plupart des entreprises issues de la nouvelle économie.Auparavant adossé à Kingfisher (distributeur britannique) et à Europ@web, (la holding des investissements du Groupe Arnault dans le monde Internet), LibertySurf revendiquait la place de deuxième ISP français avec huit cent mille abonnés actifs. “LibertySurf, c’est un peu comme Canal+ à ses débuts “, rétorquait récemment Bernard Arnault aux observateurs sceptiques quant à la pérennité de ce fournisseur d’accès gratuit.Tiscali, qui s’est déjà offert A Telecom dans l’Hexagone, affiche très clairement son intention de réduire les coûts d’exploitation de sa nouvelle acquisition.
Tiscali devient le deuxième ISP européen
Avec ses 4,7 millions d’abonnés, Tiscali prend la deuxième place dans le classement des ISP en Europe, derrière T-OnLine (qui en compte 7,9 millions), mais juste devant Wanadoo et ses 4,3 millions de clients. Sacré parcours que celui de cette jeune entreprise sarde fondée en 1997 et qui vise un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros cette année (450 millions d’euros pro forma en 2000).Au-delà de la fourniture d’accès, elle entend poursuivre son développement dans la voix sur IP et l’UMTS (en Italie, Tiscali est membre du consortium Andala aux côtés d’Hutchison Whampoa). Après LibertySurf, à qui le tour ? est-on tenté de s’interroger. Difficile de répondre quoique la restructuration parmi les fournisseurs d’accès semble, en France, à peu près achevée.
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