Après plusieurs mois d’études et de prototypages, la Banque de France a choisi Avaya, la spin-off de Lucent Technologies dédiée aux communications d’entreprise et à la convergence voix-données, pour faire évoluer son architecture de communication. C’est un changement d’importance, car le BdF était équipée jusqu’ici de systèmes Bay Networks et Fore Systems. Pour Avaya, c’est surtout une victoire en termes d’image de marque : en effet, le réseau de la Banque de France a des impératifs de très haute fiabilité. C’est ainsi que le LAN actuellement en service au siège n’a connu qu’une seule interruption majeure de trois minutes au cours des cinq dernières années !
Pour la nouvelle architecture ont été retenus des routeurs multimédias Cajun P880, des PSAX et des commutateurs Cajun P330. Ce qui représente, pour le constructeur, un contrat d’un montant de 2 millions de francs.
“Nous avons tranché au terme du prototypage, confie George Peiffer, directeur de l’informatique et des télécommunications de la banque centrale. Avaya et les équipes de Silicomp nous ont convaincus avec une solution dotée de l’ensemble des fonctionnalités, dont nous avions besoin. En plus, l’offre était économiquement la plus séduisante.” Le nouveau réseau TCP/IP concernera le siége social et les principales implantations avec, pour premier objectif, de mieux faire interopérer le LAN et le WAN.
Le réseau se compose du siège, rue Croix des Petits-Champs à Paris, et de deux centres administratifs à Marne-la-Vallée et à Poitiers, reliés entre eux par une boucle SDH à 622 Mbit/s fournie par France Télécom (offre SMHD).
Il s’y ajoute une dizaine d’annexes dans Paris intra-muros, reliées au siège par des liaisons optiques fournies par Colt. Soit au total, plus de 8 000 postes de travail rien qu’en région parisienne.
Avec la nouvelle architecture, le débit sera renforcé partout, passant de 100 Mbit/s sur le réseau dorsal et de 10 Mbit/s partagés en sous-réseaux au Gigabit sur le réseau dorsal et à 10/100 Mbit/s commutés pour chacun des 8 000 postes. Les équipements Avaya permettront d’introduire davantage de qualité de service et de mieux mutualiser les flux voix et données au sein de la boucle optique.
“La gestion des flux était très lourde, reconnaît George Peiffer. Avec cette solution, nous pourrons diminuer le nombre de canaux alloués sur la boucle SDH, ce qui représentera une économie de l’ordre de 600 000 francs par an.”
Cette mutualisation voix-données est aussi un premier pas vers l’introduction de la voix sur IP, qui fera l’objet de consultations ultérieures.
“Nous voulons évoluer vers la voix sur IP, ajoute le directeur informatique, même si elle n’induira pas a priori une économie substantielle dans nos communications téléphoniques, essentiellement locales.”En attendant, la Banque de France a tenu à soigner la sécurité de son réseau. Les équipements Avaya permettront de généraliser le chiffrement de tous les échanges de données avec l’extérieur.
La sécurisation passera également par l’implémentation de VPN (Virtual Private Networks). Ceux-ci permettront de mieux isoler des sous-ensembles logiques d’utilisateurs, indépendamment de leur position géographique, et de créer des “bulles de protection” isolant des domaines d’activité plus sensibles (www.avaya.com) (www.silicomp.fr) (www.banque-france.fr).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.