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La bataille fait rage autour de la messagerie

Comverse et Unisys se livrent aujourd’hui une bataille sans merci dans le domaine des boîtes vocales pour opérateurs.

A l’heure où les opérateurs cherchent à réduire drastiquement leurs dépenses, les fournisseurs se livrent à une âpre bataille pour garder leurs clients. Ainsi Comverse et Unisys se déchirent-ils pour gagner (ou conserver) la confiance de Bouygues Telecom. Le premier est présent chez l’opérateur pour les MMS (Multimedia messaging services), et dans la filiale Bouygues Telecom Caraïbes, pour les boîtes vocales ; tandis que le second a installé l’ensemble des boîtes vocales de l’opérateur en métropole.Aujourd’hui, Bouygues ne cache pas son intention de remettre à plat ses choix, ou, en tout cas, les prix de ses fournisseurs. Outre-Atlantique, l’opérateur Nextel aurait déjà sauté le pas en optant pour Unisys plutôt que pour Comverse, afin de remplacer quelque 60 % de ses boîtes vocales. Unisys aurait accepté d’abaisser ses prix à 5 ou 6 $ par boîte, tandis que Comverse aurait, de son côté, maintenu son prix, de 7 à 8 $. De même, VoiceStream (filiale américaine de T-Mobil) a choisi Glenayre, qui l’équipera avec des boîtes vocales à un prix avoisinant les 4 $. Selon un document de la SEC (la COB américaine), Comverse doit actuellement faire face à des difficultés sérieuses. En effet, la société israélienne a annoncé récemment un plan de licenciement de mille deux cents personnes, et ses ventes ont chuté, sur les six premiers mois de l’année en cours, de quelque 47 %. La situation apparaît clairement périlleuse pour Comverse, son activité étant tournée uniquement vers les services de messagerie.

Une deuxième vague MMS ?

Concernant le domaine MMS, dans lequel ni Unisys ni Comverse ne sont bien placés (Ericsson et Nokia se sont taillé la part du lion), les deux concurrents estiment que, s’ils ont perdu la première bataille, ils n’ont pas perdu la guerre. “MMS est parti pour durer, et, si Orange et SFR ont acheté leurs premiers équipements, nous pensons qu’il y aura une seconde vague, dans laquelle nous pourrons acquérir des parts significatives”, explique Carmel Sofer, vice-président de la stratégie globale de Comverse. Un avis que partage Marie-Christine Ladeuil-Rieul, directeur commercial Europe d’Unisys. Les deux sociétés reconnaissent également que la bataille autour du MMS se joue surtout, aujourd’hui, sur les problèmes d’interopérabilité des réseaux.

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Jérôme Desvouges