Cela ne s’arrange toujours pas entre Google et Sonos, qui s’affrontent devant les tribunaux depuis plus de deux ans. Le géant de la recherche vient en effet d’attaquer de nouveau le spécialiste des enceintes connectées par le biais de deux plaintes. Google accuse encore une fois Sonos d’utiliser illégalement plusieurs technologies qu’il a brevetées, liées au rechargement sans-fil d’appareils et au contrôle vocal.
Au cœur des plaintes : le contrôle vocal
La première plainte, qui évoque trois brevets différents, cherche à montrer que Sonos enfreint la propriété intellectuelle de Google en employant une technologie brevetée de reconnaissance vocale sur de multiples appareils. Mais la firme de Mountain View a également ressorti, comme en bonus, un vieux brevet de 2010 décrivant une « méthode et un système de rechargement sans-fil », une technologie que Sonos emploie sur ses enceintes Move et Roam.
La seconde s’intéresse plus spécifiquement à quatre brevets liés au comportement des enceintes dans une configuration multiroom lorsqu’une commande vocale est émise.
Un porte-parole de Google a par ailleurs indiqué à The Verge que la firme compte aussi déposer plainte auprès de la Commission du commerce international (ITC), qui a le pouvoir d’interdire l’importation de matériels Sonos aux États-Unis… si elle juge qu’ils enfreignent les brevets en question.
Un ping-pong judiciaire sans fin
Le dernier épisode d’un feuilleton à tiroirs : au tout début 2020, Sonos attaquait Google pour violation de plusieurs brevets liés au fonctionnement de ses enceintes multiroom. Il arguait à l’époque que Google avait, en 2013, bénéficié d’un accès à ses technologies pour permettre l’intégration de Google Play Music (ex YouTube Music) dans ses appareils… Et que Google en avait profité pour lui subtiliser sa technologie de diffusion multiroom, utilisée ensuite dans Chromecast Audio, puis ses enceintes connectées.
Comme il est de mise dans ce genre d’affaires, Google avait alors contre-attaqué, accusant à son tour Sonos de profiter illégalement des technologies qu’il avait mises au point.
En janvier dernier, l’ITC avait tranché en faveur de Sonos : la Commission pointait du doigt cinq brevets enfreints par Google. Cette décision avait forcé Google à modifier le fonctionnement du contrôle du volume des enceintes Nest, notamment.
Cette nouvelle plainte de Google n’arrive pas tout à fait par hasard. Sonos a en effet commencé le déploiement de son propre assistant vocal (que l’on active par la commande « Hey Sonos ») aux États-Unis. Un assistant concurrent de celui de Google, que le géant du web a peut-être pris comme une provocation.
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Source : Bloomberg