Avec l’Active Directory, les réseaux à dominante Windows se dotent enfin d’un annuaire global. Fini les cauchemars d’administration. On peut enfin déléguer des droits et télédistribuer des applications en fonction des utilisateurs. Dans l’euphorie, d’aucuns seront sans doute tentés d’abandonner NetWare et sa NDS. Attention ! Active Directory et NDS n’ont ni la même philosophie ni les mêmes capacités. Les différences sont parfois subtiles, mais elles conditionnent l’administration du parc sur le long terme.
La première différence est conceptuelle. A la différence de la NDS, l’Active Directory est intégré au système. C’est un annuaire fait pour Windows 2000, qui n’a aucune prétention multiplate-forme. Avantage : il est mieux intégré, et les développeurs peuvent facilement s’en servir comme référentiel. En revanche, il oblige à déployer Windows 2000 sur les clients pour en tirer le meilleur parti. Exemple, la télédistribution d’applications, qui ne fonctionne qu’avec des PC Windows 2000. Ce n’est pas le cas avec la NDS, puisqu’elle prend en charge les clients Windows 3x, 9x, NT et 2000.
La seconde différence est structurelle. En simplifiant, l’Active Directory est comparable à une arborescence de domaines. L’attribution des droits y est explicite, que ce soit pour les utilisateurs ou pour les groupes. De son côté, la NDS se divise en unités organisationnelles (OU). Une structure qui offre plus de flexibilité, puisque l’attribution des droits peut être implicite. Il suffit, par exemple, d’être commercial pour avoir accès à telle ou telle application. L’administrateur ne doit pas nécessairement créer un groupe.
Au final, pas de magie. Passer de la NDS à l’Active Directory oblige à de nombreux compromis. Et comme il est difficile d’envisager de déployer Windows 2000 sans l’Active Directory, mieux vaut jouer l’interopérabilité… et se préparer à de sérieuses migraines
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