Faire un virement d’un compte à un autre, passer un ordre de bourse, commander des devises… Effectuer diverses opérations bancaires via la banque à distance n’est pas une sinécure pour tous. Certains particuliers sont un peu
perdus sur ces sites Internet à la croisée de la technologie et de la finance. Aussi la Banque Populaire Lorraine-Champagne propose-t-elle à ses clients, depuis quelques jours, un nouveau service en ligne. En cas de difficulté, un téléconseiller est
capable de prendre la main sur le poste du client pour l’aider dans ses démarches. Et ce sans que ce dernier ait besoin de télécharger un logiciel.Concrètement, le client se rend sur le site de la banque où il exécute une petite
applet de quelques kilo-octets. Son téléconseiller lui indique un code confidentiel. Une connexion sécurisée par un codage en 128 bits est alors établie entre les deux
ordinateurs. Le téléconseiller voit apparaître sur son écran le bureau du PC du client. Il peut prendre la main sur la machine de ce dernier et effectuer les opérations bancaires à sa place, en ayant au préalable reçu son autorisation.Le client doit en effet donner son consentement à diverses options en cochant des cases : pour l’affichage de la barre des tâches, pour l’accès aux applications… A tout moment, l’internaute peut reprendre la main en désactivant
la fonction de partage. Impossible alors pour un téléconseiller mal intentionné d’aller fouiller sur le disque dur de l’internaute. Ou d’effectuer des opérations en ligne à sa place. A chaque session un nouveau codage est généré entre les deux
machines.
Un logiciel de partage d’ordinateur
Pour ce nouveau service, la Banque Populaire Lorraine-Champagne utilise One2one, la solution de Netviewer, un éditeur de logiciel allemand implanté en France depuis un an. L’établissement bancaire se servait déjà en interne de ce
logiciel d’accès à distance pour résoudre ses problèmes de maintenance informatique. Dans le monde de l’entreprise, hors service informatique, l’application trouve son utilité car elle permet, par exemple, de montrer un plan ou une image sans que
l’interlocuteur n’ait besoin de télécharger le logiciel de visualisation correspondant.A en croire le directeur général de Netviewer en France, One2one devrait convaincre les clients de l’établissement bancaire en dépit des alertes que multiplient ces mêmes agences sur les dangers d’Internet et du
phishing en particulier : ‘ Dès que la session est terminée, le téléconseiller n’a plus la main sur la machine. Il ne peut utiliser le même port pour se reconnecter ultérieurement, insiste
Christophe Bouilhol, avant de poursuivre, Ce mode de partage d’ordinateur est moins dangereux que l’envoi de fichiers, qui peuvent contenir des virus. Ici, il ny a pas de transfert de données au sens propre. Vous me montrez votre bureau à
travers mon écran. ‘
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