La Banque de France voit d’un mauvais oeil, sur le plan des risques financiers et de la garantie monétaire, l’essor du bitcoin. Dans une note de six pages, intitulée « les dangers liés au développement des monnaies virtuelles : l’exemple du bitcoin », elle passe en revue les risques liés à son usage et à sa détention.
Elle affirme que contrairement à la monnaire électronique, « le bitcoin n’est assorti d’aucune garantie légale de remboursement à tout moment et à la valeur nominale ». Ce défaut de protection concerne le commerçant comme l’acheteur, tout en constatant que la monnaie virtuelle est acceptée en France par quelques cybercommerçants.
L’institution monétaire dénonce la garantie d’anonymat propre aux transactions en bitcoin sur Internet qui favorise « la vente de biens ou services illicites, le contournement des règles relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ».
Aucun recours en cas de piratage informatique
Elle s’alarme aussi des risques financiers liés à l’utilisation du bitcoin comme support d’investissement. Elle souligne la volatilité forte de son cours, son absence d’adossement à une activité réelle et son statut de monnaie non-régulée. « Les détenteurs de bitcoin n’ont aucun recours en cas de piratage informatique » rappelle la Banque de France.
Enfin, elle suggère quelques pistes visant à encadrer le développement de la monnaie virtuelle, dont l’émission échappe par construction à toute régulation.
Elle propose d’utiliser le biais des plates-formes de conversion du bitcoin en monnaies ayant cours légal, dont l’agrément impliquerait la surveillance de ces activités par les autorités monétaires.
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