Confrontés à une baisse constante du prix de la bande passante, les opérateurs télécoms ont soif de transparence et de normalisation. Une enquête, menée par Arthur Andersen auprès de trente-cinq d’entre eux, montre qu’ils sont presque unanimement favorables à la création d’une bourse de la bande passante d’ici trois ans. Cela permettrait de l’acheter au meilleur prix en fonction de leurs besoins. Les économies ainsi réalisées pourraient être consacrées à l’amélioration de leurs services. Laurent Grimaldi, PDG de l’opérateur Nets, est catégorique : “Le marché le demande, la technologie le permet. Nous sommes encore à l’âge de l’artisanat, les contrats entre opérateurs et utilisateurs se font gré à gré.”Pour Emmanuel de Gastines, directeur chez Arthur Andersen, les principaux bénéficiaires seraient les fournisseurs d’accès internet, les opérateurs et les revendeurs. Ils profiteraient d’une économie à l’achat, d’une plus grande couverture des risques, d’une meilleure gestion de la charge des réseaux et d’une standardisation des contrats.
Rendre l’offre plus transparente
Les répercussions seraient indirectes pour les entreprises. “Le bénéfice d’une telle initiative serait une transparence de l’offre et permettrait aux futurs clients de ne payer que ce qu’ils utilisent “, précise Mariella Marra, directrice des relations presse Europe de Viatel. Toutefois, Marc Olivier, directeur marketing Europe de l’opérateur Level 3, pense que cette bourse de la bande passante ne concernerait qu’une infime partie du marché et uniquement le bas débit.
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