” La bande passante devient un frein au développement du commerce électronique “, affirmait samedi soir Gurej Deshpande, le fondateur de Sycamore, un fabricant de commutateurs optiques.Son discours, lors de la conférence NetEvents, qui a réuni, à Las Vegas, en avant-première du salon Networld+Interop, les principaux acteurs du marché des réseaux, a sonné comme un plaidoyer pour les réseaux optiques de nouvelle génération : “Il est impensable que, aux Etats-Unis, marché le plus ouvert, le plus dérégulé et le plus actif du monde, il faille encore six mois pour obtenir une connexion à haut débit de 2,5 Go auprès d’un opérateur. Pire, ce dernier demande à l’entreprise de signer un contrat pour dix ans”, regrette-t-il.Selon lui, seule la mise en place progressive de nouveaux réseaux optiques intelligents permettra de proposer de la bande passante à la demande (pay as you go, en anglais). Notamment pour répondre aux besoins des nouveaux sites de e-commerce et à l’instar de ce que commercialisent déjà Sun ou HP pour leurs serveurs et leur unité de stockage.” L’optique est à la bande passante ce que les PC ont été à l’informatique. Avec les commutateurs optiques, il est déjà possible d’établir une connexion à haut débit en quelques jours. Mais d’ici à trois ou quatre ans, ce sera en temps réel. “ Cela, moyennant une évolution des composants optiques, qui en sont, selon lui, au stade des processeurs 386 il y a quelques années.Les nouveaux opérateurs américains, comme Qwest, Level3 ou Williams, ont pris une avance certaine en déployant cette technologie sur leurs réseaux. “Mais l’Europe est en train de rattraper son retard. Notre premier site pilote se trouvait en Europe et les gouvernements facilitent désormais l’arrivée de ces nouvelles technologies en levant des contraintes pour lobtention des certifications”, conclut Gurej Deshpande.
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