Le débat avait fait rage avant le lancement de la 5G en France en 2020. Cette nouvelle technologie allait-elle augmenter notre consommation énergétique comme le pointait les écologistes ? Ou au contraire être plus économe comme le prétendaient les équipementiers ? L’Arcep a commandé une étude dont elle livre désormais les résultats sans trancher totalement la question.
Le protocole a consisté à projeter la consommation électrique en kWh et en émissions de gaz à effet de serre d’un site radio 4G en 2020 suivant deux scénarios. Soit on répond à l’augmentation du trafic avec des solutions 4G, soit on ajoute de la 5G dans la bande 3,5 GHz. La comparaison est réalisée selon trois types de zones d’habitation plus ou moins denses.
Des bénéfices dans les zones denses
Dans un premier temps, en 5G, il y a une augmentation de la consommation énergétique. La technologie 5G vient se superposer à la 4G, alors que peu d’utilisateurs y ont recours.
Dans un second temps, au fur et à mesure que la 5G est adoptée par la population, le trafic se reporte sur cette technologie. Au bout de quelques années, la consommation énergétique décroît mais selon certaines conditions.
Le comité d’experts s’accorde à dire que les gains sont à attendre dans les zones les plus densément peuplées (voir illustration ci-dessus). Ils seraient effectifs à partir de 2023 et manifestes à horizon 2028.
L’avantage de la 5G serait de ne pas avoir à déployer de nouveaux sites pour absorber la hausse du trafic, contrairement à la 4G seule qui se retrouverait vite dépassée par la montée en charge.
Mais les bénéfices énergétiques avec le passage à la 5G seraient quasiment inexistants dans les zones moins denses et pas attendus avant au moins 2025.
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Pas de prise en compte de l’effet rebond
Parmi les éléments qui pèsent le plus, il y a comme nous l’avons vu la croissance du trafic. L’étude est partie de l’hypothèse d’une augmentation de 30% par an. Toutefois, le comité d’experts signale que les gains de la 5G par rapport à la 4G seraient encore plus importants dans le cas d’une hausse de 35%.
Le problème, c’est que ces scénarios ne prennent pas en compte un probable effet rebond incitant les utilisateurs à consommer plus de data en 5G qu’en 4G. Ce serait difficilement quantifiable, d’après les auteurs. Ces derniers font également observer qu’il n’est pas possible d’extrapoler leurs données pour un réseau complet, vu la diversité des situations sur tout le territoire.
L’Arcep signale enfin qu’il existe des leviers forts pour maîtriser davantage les effets de la 5G, notamment des fonctionnalités avancées de mise en veille des réseaux.
Source : Arcep
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