Accessible dans plus de 1000 communes, le réseau 4G va rapidement croître avec la mise en place de plusieurs centaines de nouveaux sites dans les prochaines semaines ». Dans son communiqué de presse annonçant le lancement de son réseau 4G en France, Free peine à cacher sa principale faiblesse : la couverture du territoire.
Selon ses dires, l’opérateur compterait déjà 700 antennes activées pour la 4G. Un chiffre confirmé par l’AFNR (Agence Nationale des Fréquences), seule source officielle sur le sujet. Mais qui laisse cependant d’ores et déjà dubitatif : 700 antennes pour 1000 communes, c’est très peu. A titre de comparaison, Orange rappelle en avoir déployé 250 uniquement sur Paris. D’ailleurs, lorsque l’on zoome sur les cartes mises en ligne par Free, on constate que les centres-villes des plus grandes agglomérations françaises présentent des trous dans leur couverture. Free se défend cependant de lancer une couverture 4G au rabais. “Nous prévoyons de couvrir 30% de la population d’ici la fin de l’année”, nous confié un porte-parole de l’opérateur.
La couverture du réseau 4G par opérateur
Quelle qualité de réception pour les abonnés ?
Restent quelques interrogations. A commencer par le type d’agglomérations couvertes actuellement. L’opérateur parle de « plus de 1000 communes ». Chez Bouygues, on ne se prive pas de faire remarquer qu’une « commune » peut tout aussi bien désigner un hameau qu’un groupe de villages. Et il est frappant de constater, en effet, que les autres opérateurs utilisent le mot « ville », c’est-à-dire des zones de plus de 2000 habitants.
En outre, la question de la qualité de réception du réseau reste en suspens. Pour la 3G, Free avait conclu un accord afin de louer le réseau 3G d’Orange. Avec la 4G, Free joue les francs-tireurs en installant ses propres antennes sur une seule bande de fréquence : le 2,6 GHz. Cette dernière permet certes d’obtenir de meilleurs débits, mais son rayon d’action reste limité à environ 700 mètres. Pour la compléter, les autres opérateurs disposent en sus du 800 MHZ et/ou du 1800 MHZ. Free n’exclut pas cependant, si le besoin s’en faisait sentir en 2014, de recourir à l’itinérance. L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) peut en effet obliger l’opérateur qui dispose du plus grand nombre d’antennes, en l’occurence SFR, à en faire bénéficier celui qui en a le moins.
Enfin, l’opérateur a pris soin de souligner que la réception 4G dépendait de plusieurs facteurs et pouvait être perturbée par exemple par la présence d’immeubles. Une façon habile de se dédouaner par avance auprès de ses clients ? Chez l’opérateur, on revendique au contraire une volonté totale de transparence pour ne pas décevoir les abonnés…
Retrouvez notre dossier complet sur la 4G : “Tout ce qu’il faut savoir sur la 4G”
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