Lancé au cours de l’année 1996, le VRML (Virtual Reality Modeling language), équivalent du HTML pour la 3D, n’a jamais connu le succès escompté par ses créateurs. Destiné à la conception d’univers en 3D, ce langage est adapté au faible débit du web, mais moins à la puissance des ordinateurs des utilisateurs du réseau. Ses créateurs ont en effet déporté le calcul de la 3D, très gourmand, sur le poste client. Résultat, si l’univers est rapidement transporté sur le réseau, plusieurs minutes sont nécessaires avant que l’affichage se concrétise à l’écran, temps requis par l’ordinateur pour calculer les images. Aux problèmes de puissance s’ajoute la mauvaise utilisation d’un outil graphique encore assez peu répandu : difficile, en effet, de naviguer dans un univers 3D pour le néophyte, qui se retrouve très vite la tête sens dessus-dessous. Pour autant, l’idée de recourir à la 3D dans le cadre de sites marchands pour montrer un produit sous tous les angles, avec sa texture, chose que ni la vidéo ni l’image ne sont capables de faire, reste très présente dans les esprits. D’autant plus que c’est précisément ce que les consommateurs du web demandent : plus de visibilité sur ce qu’ils achètent.Si le VRML n’est pas complètement oublié, de nouveaux acteurs prennent aujourd’hui le relais pour imposer la 3D sur internet. Parmi eux, Viewpoint compte déjà à son actif quelques sites de renommée internationale, tels que Sony (qui utilise la 3D pour vendre son robot Aibo), Nike (qui modélise ses baskets en 3D) ou encore Hewlett-Packard (qui regarde tourner ses ordinateurs sous tous les angles). De son côté, Cryonetworks n’est pas en reste avec la Fnac ou le site ludique Archinet, qui propose un univers de chat en 3D. Aussi rapides en temps de téléchargement l’une que l’autre, ces 2 technologies diffèrent, pour l’heure, dans leur usage. Alors que Viewpoint cible précisément la modélisation d’objets en 3D, pour illustrer un catalogue de produits par exemple, Cryonetworks ne compte pour l’instant que la modélisation d’univers, dont on a vu que la complexité de navigation freine les utilisateurs. Quelle que soit la technologie, modéliser son catalogue en 3D coûte aujourd’hui encore trop cher pour que le média sorte de sa phase expérimentale. L’apparition d’appareils capables de prendre des photos en 3D devrait toutefois contribuer à la démocratisation de ce type de graphisme, qui ne manquera pas d’être utilisé, à terme, pour mieux vendre sur internet, notamment.
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