Les nombreuses polémiques concernant la consommation réelle des véhicules PHEV (pour Plug-in Hybrid Electric Vehicle) ont fini par arriver jusqu’à Bruxelles. La Commission européenne pourrait relever le seuil d’émissions de la technologie hybride, afin qu’il colle au plus près de la réalité.
La conséquence d’un tel réajustement serait évidemment de réduire, voire supprimer les aides à l’achat et les exonérations de taxes dont bénéficient les voitures hybrides rechargeables.
Comment est calculée la consommation des PHEV ?
Comme pour les voitures électriques, les voitures hybrides rechargeables sont soumises à la norme WLTP. Mais dans la mesure où elles peuvent rouler en mode 100% électrique lors d’une large plage des tests effectués, leur note de consommation en sort grandement améliorée.
Or, dans les faits, la consommation réelle dépend en grande majorité de la volonté de l’automobiliste qui rechargera régulièrement, ou non, son véhicule. C’est pour cette raison que les véhicules PHEV sont dans l’œil du cyclone depuis plusieurs mois. Ils sont, en effet, capables de consommer peu lorsqu’ils roulent sur leur batterie, mais une bonne partie de leurs propriétaires, notamment professionnels, ne passent jamais par la case recharge se contentant uniquement des avantages de leur véhicule lors de l’achat.
En France, par exemple, outre le bonus écologique de 1 000 euros (pour les véhicules disposant de plus de 50 km d’autonomie), les professionnels bénéficient d’une réduction totale de la TVS (taxe sur les véhicules de société).
Côté constructeur, le faible taux d’émissions théorique des voitures PHEV leur permet d’éviter les lourdes sanctions s’ils dépassent leur quota de pollution autorisé.
Un nouveau protocole en 2025 ?
L’actuel calcul de la norme WLTP est donc extrêmement favorable aux véhicules hybrides rechargeables. L’Europe envisage de le réviser en augmentant la part du facteur d’utilité dans le calcul. Il s’agit d’un facteur de pondération qui doit prendre en compte l’utilisation réelle de la batterie en circulation.
C’est ce qu’a confirmé Petr Dolejsi, patron de l’European Automobile Manufacturers Association à nos confrères de Reuters.
« Le facteur d’utilité sera modifié. Nous commençons à collecter des données des véhicules. C’est un processus continu ».
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Nos confrères de l’Automotive News Europe rapportent qu’un amendement est actuellement en discussion à ce propos au sein de la Commission européenne. En revanche, même si le calcul devait coller davantage à la réalité de l’usage des voitures PHEV, il ne pourrait pas entrer en vigueur avant 2025.
Source : Automotive News Europe
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