Plus de 400 experts en cybersécurité participaient ce jeudi 30 octobre à la deuxième phase de Cyber Europe 2014, le « plus grand exercice de simulation n’ayant jamais eu lieu en Europe » en matière de cybersécurité, comme le précise la Commission européenne. La première phase s’est déroulée en avril dernier, confrontant les participants à une série d’incidents techniques concrets : attaques contre des services en ligne, « défacements » de sites web, exfiltrations d’informations sensibles, attaques contre des réseaux d’énergie ou de télécoms, etc. Cette deuxième phase vise à tester la collaboration des participants au niveau opérationnel et tactique. Une troisième phase se déroulera début 2015 et portera sur des aspects stratégiques et politiques.
Cet exercice mobilisait plus de 200 organisations et 400 professionnels de 29 pays européens. Il impliquait plusieurs centres d’exercice dans toute l’Europe, dont la coordination est assurée par un centre de contrôle central, selon l’exécutif européen. « Seuls des efforts communs de ce type contribueront au maintien de la protection de la société et de l’économie d’aujourd’hui », a souligné la commissaire en charge des Nouvelles technologies, Neelie Kroes, insistant sur le fait que « la sophistication et le volume des cyberattaques augmentent tous les jours ».
« Il y a cinq ans, il n’existait aucune procédure de coopération entre les États membres de l’Union en cas de cybercrise », a renchéri Udo Helmbrecht, le directeur général de l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux d’information (Enisa). « Aujourd’hui, les procédures permettant d’atténuer une cybercrise au niveau européen sont en place collectivement. Le résultat de l’exercice nous dira où nous en sommes et permettra d’identifier les prochaines mesures à prendre en vue de continuer à améliorer la situation », a-t-il estimé.
L’Enisa publiera un rapport sur cet exercice en 2015, lorsque la troisième phase sera accomplie. Selon l’agence, les cyberattaques sur internet à l’échelle mondiale ont augmenté en 2013 de près d’un quart et le nombre total de violations de données était supérieur de 61% à celui de 2012. Chacune des huit principales violations a abouti à la perte de dizaines de données. La Commission a proposé début 2013 un plan de lutte qui obligera les Etats à adopter une stratégie en matière de sécurité des réseaux d’information et à désigner des autorités nationales compétentes.
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