L’Unesco appelle à « mettre fin à la pratique consistant à rendre les assistants numériques féminins par défaut ». Les utilisateurs devraient au moins pouvoir choisir entre hommes et femmes. L’organisation souhaite aussi que les entreprises de la Tech explorent les possibilités d’une voix neutre.
Le cliché des femmes dévouées
D’une manière plus générale, l’Unesco a émis 18 recommandations afin de lutter contre le sexisme en matière d’intelligence artificielle dans son rapport « I’b blush if I could ». Le titre reprend une réponse de Siri qui répliquait encore il y a peu « je rougirais si je pouvais » à un interlocuteur la traitant de « sale chienne ». Apple a depuis rectifié le tir. Mais beaucoup d’algorithmes sont encore développés à partir de bases de données biaisées et construits par des équipes d’ingénieurs entièrement masculines, renforçant sans même s’en rendre compte les stéréotypes de genre. Un problème que nous avions déjà évoqué par le passé.
Le fait que les assistants vocaux soient majoritairement dotés d’un prénom féminin et d’une voix de femme renforce, par exemple, l’image de la femme naturellement docile et aidante. Ces interactions vocales homme-machine étant vouées à se développer, il est urgent d’agir pour éviter d’augmenter encore davantage les inégalités de genre.
Source : Unesco
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