Passer au contenu

L’Ukraine recrute une cyberarmée sur Telegram pour riposter aux attaques russes

Le ministre en charge de la transformation digitale en Ukraine a lancé un appel sur Telegram pour demander l’aide de cyberspécialistes pour mener une riposte numérique contre la Russie.

La guerre déclarée par Poutine contre l’Ukraine se jouera aussi sur la Toile. En réponse à l’attaque de son territoire par la Russie, le ministre de la Transformation digitale ukrainien a initié le recrutement de cyberspécialistes sur Telegram. Le but, créer une cyberarmée prête à mener une riposte numérique contre les piliers du numérique russe.

« Nous sommes en train de créer une cyber armée. Nous avons besoin de talents du numérique. Toutes les tâches opérationnelles seront données ici https://t.me/itarmyofurraine. Il y aura des tâches pour tout le monde. Nous continuons à nous battre sur le cyber front. La première tâche est sur la chaîne (Telegram) pour les cyber spécialistes » a publié Mykhailo Fedorov, le ministre de la transformation digitale ukrainien sur Twitter.

Sur la chaîne Telegram dédiée, l’IT Army of Ukraine affiche une liste de sites Web gouvernementaux, de banques russes, et d’entreprises affiliées au Kremlin et à la Biélorussie à cibler en priorité.
Le but est de mettre à genoux le Web russe, notamment en opérant des attaques de type DDoS. L’initiative lancée par Fedorov a rencontré un certain succès. À l’heure où nous écrivons ces lignes, près de 250 000 personnes se sont abonnées à cette chaîne Telegram où circulent également des vidéos d’attaques opérées par l’armée de Poutine et que les membres sont invités à faire partager sur le territoire russe où l’information est muselée par l’État.

À découvrir aussi en vidéo :

 

Si de nombreuses opérations ont déjà été menées par l’IT Army of Ukraine, d’autres acteurs ukrainiens ont exploité le numérique pour pénaliser certaines entreprises russes.
C’est le cas par exemple du fournisseur d’énergie Rossety qui possède des stations de charge pour les véhicules électriques a vu ses bornes mises hors service par l’un de ses fournisseurs en pièces détachées, d’origine ukrainienne, qui a exploité une porte dérobée dans le système de contrôle de la charge. En plus de ne plus fonctionner, les stations de recharge affichaient un message de sympathie à destination de Poutine : « GLORY TO UKRAINE / GLORY TO THE HEROES / PUTIN IS A DICKHEAD / DEATH TO THE ENEMY. »

Si la riposte ukrainienne sur le Web est forte, le pays a aussi été victime de cyberattaques. Les chercheurs en sécurité d’ESET ont par exemple découvert que des centaines d’ordinateurs en Ukraine ont été infectés par un malware encore jamais vu jusqu’ici.
Symantec, qui a confirmé cette découverte, a également indiqué avoir identifié des malwares ciblant des banques et des entreprises ukrainiennes liées à la défense, à l’aviation et à l’informatique.

Source : Arstechnica

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Geoffroy Ondet