Des abonnés attendent toujours leurs remboursements de la part de Canal+. En effet, le groupe a été condamné en juillet 2020 pour la vente forcée d’une nouvelle offre lancée en décembre 2017. Les clients avaient été automatiquement basculés sur la nouvelle offre, sans accord préalable, avec comme conséquence une augmentation du prix de l’abonnement.
Depuis, ils n’ont toujours pas été remboursés. C’est pourquoi l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a lancé mardi une action de groupe contre Canal+. « L’UFC-Que Choisir lance aujourd’hui une action de groupe devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour que les 430 000 abonnés victimes soient pleinement informés de ces pratiques et leur simplifier le remboursement des sommes illégalement facturées par la chaîne », indique l’association dans un communiqué.
Jusqu’à cinq euros de plus par mois
En 2017, le groupe Canal+ informe ses abonnés ne bénéficiant pas de l’abonnement Canalsat qu’ils peuvent bénéficier de cette nouvelle offre moyennant le paiement de deux ou cinq euros supplémentaires. Dans la foulée, Canal+ avise ses abonnés qu’ils doivent se manifester pour refuser l’offre.
Si le groupe a dû payer une amende allant de 3 à 5 millions d’euros, les abonnés sont les laissés pour compte. Pour l’association de consommateurs, la majorité des clients concernés n’ont jamais eu conscience de ce passage en force de la chaîne ni de leur droit d’être remboursés à tout moment. Le montant total des remboursements pourrait atteindre 45 à 60 millions d’euros, estime Raphaël Bartlomé, le responsable juridique de l’association.
« C’est gratuit, c’est simple, on s’occupe de tout », dit-il aux abonnés qui pourraient selon lui espérer un remboursement entre 72 et 180 euros. « Il faut simplement qu’ils gardent les relevés de compte prouvant qu’ils ont payé ces sommes et éventuellement l’email de l’époque », pour se faire connaître à la fin de la procédure, a-t-il ajouté.
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« Puisque la sanction est moins chère que ce que ça peut rapporter » au vendeur, l’abonnement forcé « est devenu une pratique de plus en plus courante », regrette M. Bartlomé, affirmant travailler sur d’autres entreprises qui y ont eu recours.
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