Passer au contenu

L’UE rappelle à l’ordre Facebook

L’Union européenne juge inacceptable que le réseau rende publiques les données personnelles de ses membres sans leur accord. Elle vient de lui adresser un courrier pour lui rappeler la bonne conduite à adopter.

Le groupe G 29, la cellule de l’Union européenne (UE) chargée de la protection des données, vient d’adresser un courrier de rappel à l’ordre à Facebook. Le ton est ferme, puisque l’UE qualifie d’inacceptables les modifications apportées au traitement des données personnelles par le réseau social.

La raison : les informations publiées sur les profils de ses membres sont accessibles à tous, ce qui permet notamment aux moteurs de recherche et aux sociétés de marketing d’y piocher à loisir. Pour l’UE, cette pratique ne doit être autorisée qu’après l’accord explicite des utilisateurs. Ceux-ci doivent donner « librement et sans ambiguïté leur consentement », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Une lettre envoyée à vingt réseaux sociaux

Ce qui attise particulièrement la colère du groupe G 29, c’est que Facebook a mis en place cette politique de gestion des données juste après avoir reçu un avis préconisant le contraire. En juin et en novembre 2009, l’Union avait rencontré les représentants d’une vingtaine de réseaux sociaux, dont Facebook. A cette occasion, elle leur avait signifié que, par défaut, les informations concernant le profil ne devaient pas être visibles de tous mais être réservées aux contacts choisis par le membre. Le G 29 précise que ces règles de confidentialité doivent s’appliquer au nouveau service mis en place, qui permet aux membres du réseau de laisser un commentaire sur les sites Internet visités.

Facebook n’ayant pas suivi ces directives, le G 29 s’est réuni les 10 et 11 mai à Bruxelles pour rédiger une lettre de rappel. Le réseau n’est pas le seul visé : vingt autres sites communautaires ont reçu le même courrier, parmi lesquels MySpace, Skyrock, Dailymotion, etc.

Les incessantes modifications des paramètres de confidentialité de Facebook lui ont déjà valu quelques remontrances. L’une des dernières en date émane de quatre sénateurs américains qui lui ont eux aussi adressé un courrier, dans lequel ils demandent, tout comme l’UE, que les membres puissent contrôler plus facilement les informations publiées et décider qui peut les consulter.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Coralie Cathelinais