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L’iPad 2, une évolution logique qui allie puissance et nouveau design

Plus fin, plus léger mais également plus puissant, tout en conservant son autonomie, l’iPad 2 séduit sans surprendre.

Les rumeurs autour de l’iPad 2 n’étaient pas délirantes. Pour tout dire, elles étaient même plutôt raisonnables. Il faut le reconnaître, si la nouvelle tablette tactile d’Apple est certainement un exploit d’ingénierie, elle a en même temps tout d’une grosse mise à jour destinée à assurer la suprématie du leader sur son marché. La distinction entre modèles 3G et Wi-Fi et Wi-Fi seulement est toujours de mise. Par ailleurs, signe qu’il s’agit bien d’un renforcement de la gamme – et comme c’est l’habitude de la firme dans ces cas-là –, Apple maintient les prix en ajoutant des fonctions et quelques améliorations.

Poids léger

L’iPad 2 est 33 % plus fin que son aîné et jusqu’à 15 % plus léger : 601 g pour la version Wi-Fi, ajoutez une dizaine de grammes pour la version 3G. Le boîtier affiné se débarrasse de ses rebords, offre un fond plus stable quand on le pose à plat et devrait plaire à ceux qui se plaignaient du poids du premier iPad. Nous avons eu l’occasion de prendre en main les deux modèles et de les comparer en les soupesant : la différence est flagrante.

Oui, il y a photo !

Si la coque monobloc fait la part belle à l’aluminium, les iPad 2 seront disponibles en noir et en blanc, et ce dès le premier jour de leur mise en vente, a plaisanté Steve Jobs, en référence aux iPhone 4 blancs, que l’on attend toujours. Hormis ce changement de coque et de couleur, la seule modification extérieure tient à l’arrivée de deux appareils photo-caméras, comme sur l’iPhone 4 et les iPod touch de dernière génération. En façade, il faudra se contenter d’une qualité d’image réduite, en VGA (640 x 480 pixels), qui ne soutient pas la comparaison avec le capteur placé à l’arrière, surtout en faible luminosité, comme nous avons pu le constater lors de notre rapide première prise en main. L’appareil à l’arrière permet de prendre de belles photos et peut également filmer en 720p, à raison de 30 images par seconde.
Ces équipements seront utilisés pour les nouvelles applications intégrées à la version 4.3 d’iOS, qui accompagnera le lancement de l’iPad 2. On trouve évidemment l’appareil photo-vidéo mais aussi FaceTime, la fonction de visioconférence d’Apple, ainsi que Photo Booth, le logiciel de « Photomaton » offrant des effets déformants, déjà présent dans Mac OS X mais qui, ici, ne fait que des photos et pas de vidéo.

Plus de puissance

L’écran du nouvel iPad est inchangé (en taille et en résolution : 1 024 x 768 pixels à 132 pixels par pouce) – ce qui décevra sans doute ceux qui attendaient une adaptation du Retina de l’iPhone 4 –, mais le moteur de la tablette a été remplacé. Apple délaisse le processeur Apple A4 pour son successeur logique, l’A5. Il s’agit a priori d’une base ARM Cortex A9, à la consommation optimisée par les ingénieurs d’Apple, issue du rachat de la société PA Semi. Cette puce intègre en tout cas deux cœurs, chacun cadencé à 1 GHz, ce qui permet à la firme de Cupertino d’annoncer une tablette deux fois plus rapide. Un gyroscope fait également son apparition dans l’iPad 2, ce qui sera certainement très utile, notamment dans les jeux. Et, justement, les jeux devraient mieux tourner sur la nouvelle tablette. Côté graphismes, les performances auraient en effet été multipliées par neuf. Le mérite en reviendrait, a priori, à la nouvelle puce graphique d’Imagination Technologies, la SGX543, à deux cœurs elle aussi.

Des nouveautés autour de l’iPad 2

Ce gain de puissance graphique permet à Apple d’introduire deux applications : GarageBand et iMovie. Le second pour monter des films de manière vraiment bluffante, le premier pour créer des morceaux de musique sur son iPad et continuer le travail sur son Mac. Les deux applications seront vendues 4,99 dollars.
Autre nouveauté liée à la montée en puissance graphique, la possibilité, enfin, de faire sortir le signal vidéo en HDMI, grâce à un adaptateur, afin de voir sur un téléviseur ou un projecteur ce qui s’affiche à l’écran. L’autre périphérique mis en avant est le Smart Cover. Contrairement à la première housse de protection de l’iPad, le Smart Cover s’aimante sur le côté de l’iPad 2, s’enlève et se repositionne à l’envi et s’applique ensuite étroitement sur l’écran. Le « refermer » plonge l’iPad en veille, l’entrouvrir réveille la tablette. Cela fonctionne plutôt bien. Il est également possible de plier ce Smart Cover pour s’en servir comme d’un appui afin de rehausser l’appareil. On peut alors taper plus facilement sur l’écran tactile de l’iPad. Le Smart Cover est disponible en dix modèles, cinq en cuir (vendus 69 dollars) et cinq en polyuréthane (vendus 39 dollars) dans une palette de couleurs allant du gris souris au rouge en passant par le bleu, le vert, l’orange, le marron et le rose.

Disponibilité et prix

Pas annoncés dans un premier temps, les prix français de l’iPad 2 sont désormais connus. Comptez 489 euros pour le modèle 16 Go Wi-Fi, 591 euros pour le modèle 32 Go et 693 euros pour le modèle 64 Go, Wi-Fi toujours. Pour les modèles intégrant en plus un module 3G, il faudra débourser respectivement 609 euros, 711 euros et 813 euros pour les iPad 2 16, 32 et 64 Go.

Suivez l’actualité de l’iPad 2.

Lire L’iPad 2 arrivera le 25 mars en France.

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Pierre FONTAINE