Après les USA et l’Europe, le géant chinois Huawei voit son ciel s’obscurcir en Inde. Selon le Financial Times, les équipements du géant chinois des technologies seraient désormais interdits tant dans les réseaux 4G que pour les équipements 5G futurs.
Il ne s’agit pas là d’une décision officielle comme celle prise par les occidentaux, mais d’un choix informel. Loin d’être une simple rumeur cependant, de nombreux responsables gouvernementaux et industriels indiens ont confirmé cette information au Financial Times. Certains affirmant même que pour Huawei « c’est vraiment game over ».
Il s’agit d’un second volet de mesures antichinoises de Dehli. Après une phase « logicielle » en juin, où le gouvernement de Narendra Modi a interdit de nombreux services et applications chinois, comme l’emblématique Tik Tok, l’Inde entre donc dans une phase « matérielle ». Des décisions exacerbées par les violents affrontements entre les troupes indiennes et chinoises qui ont eu lieu en juin dernier dans une partie de la province himalayenne du Ladakh, petit territoire de l’union indienne.
Si le bannissement de Huawei du second pays le plus peuplé de la planète risque de coûter cher au chinois – et à ses opérateurs partenaires sur place, comme Bharti Airtel ou Vodafone – ce sont les Européens de Nokia et Ericsson et les Coréens de Samsung qui devraient rafler la mise.
Tout comme certains opérateurs. Le Financial Times rappelle que le plus gros opérateur local, Reliance Jio, propriété de l’homme le plus riche d’Asie Mukesh Ambani, n’intègre aucun élément chinois dans ses réseaux – et promet même de développer ses propres équipements 5G. Un fait qui rappelle l’importance du patriotisme économique dans un pays qui n’a pas encore connu le même succès économique que son puissant voisin.
Source : Financial Times
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