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L’humanité n’est qu’un premier pas vers une super intelligence artificielle, estime Elon Musk

À l’occasion d’une conférence à Shanghai, l’entrepreneur a de nouveau exprimé ses craintes face l’avènement d’une super intelligence artificielle, qui nous dominerait totalement.

Les deux entrepreneurs high-tech Jack Ma et Elon Musk ont profité de la conférence World AI à Shanghai pour donner leur vision de l’intelligence artificielle (IA).
Fidèle à lui-même, le PDG de Tesla a livré une vision plutôt sombre de l’évolution de cette technologie, comme le relate Wired. Selon lui, l’IA a le potentiel de complètement nous dépasser, de devenir quelque chose de « beaucoup plus intelligent » que nous, et avec un niveau de conscience supérieur au nôtre.
Face à l’IA, on sera un peu comme les chimpanzés face aux humains, dans des mondes parallèles. « Un chimpanzé peut-il vraiment comprendre les humains ? Pas vraiment. Ils nous voient un peu comment des extraterrestres et ne se préoccupent que des autres chimpanzés. C’est comme ça que ça va être », estime Elon Musk.

L’entrepreneur compare également l’avènement d’une telle super-IA à un démarrage d’ordinateur. « D’une certaine manière, l’humanité est un bootloader biologique pour une super intelligence numérique », explique-t-il. Un bootloader est un petit programme qui permet de démarrer le système d’exploitation d’un ordinateur. Le bootloader est un code assez simple, alors que le système d’exploitation est très complexe.

Le cerveau a besoin de bande passante

Si on veut que l’humanité ne se réduise pas au rôle d’un simple tremplin, il faut pouvoir tenir tête à l’IA. Et pour cela, il faut — selon Elon Musk — pouvoir disposer d’une interface homme-machine beaucoup plus efficace, avec une connexion directe sur le cerveau. « Face à l’IA, nous serons juste trop lents. Pour une IA, la parole humaine ressemblera à une respiration sifflante très lente, un peu comme [pour nous] les sons de baleine… », dit Elon Musk. C’est pourquoi, pour résoudre ce problème de « bande passante », Elon Musk a créé en 2017 la société Neuralink, dont l’objectif est de créer une connexion directe entre l’ordinateur et le cerveau. Les premiers implants pourraient d’ailleurs être implantés en 2020.

De son côté, Jack Ma a une vision beaucoup plus optimiste. Il ne pense pas que l’IA nous dépassera un jour. « Les machines sont inventées par les êtres humains. Les humains ne pourront jamais créer un être plus intelligent qu’eux-mêmes », estime le PDG d’Alibaba.
L’entrepreneur chinois, au contraire, voit surtout les énormes bénéfices que l’IA aura pour l’humanité, et notamment le développement durable. « Je veux faire ce que je peux pour aider la Terre. Aller dans l’espace, c’est bien, mais il serait mieux de dépenser notre énergie pour enlever les déchets des océans. C’est quelque chose qui est beaucoup plus difficile que d’aller sur Mars. L’IA peut nous aider à résoudre ces problèmes », explique Jack Ma, en faisant référence au projet d’Elon Musk de coloniser la planète rouge et d’autres planètes.

Source : Wired

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Gilbert Kallenborn