L’Europe a mis fin depuis maintenant 18 mois au mécanisme du géoblocage. Ce qui permet aujourd’hui à tous les citoyens européens d’acheter un produit chez l’un de ses voisins sans discrimination. La Commission en tire un bilan globalement positif et souhaiterait s’attaquer maintenant aux contenus audiovisuels, dont l’accès reste très protégé.
Le géoblocage empêchait autrefois un utilisateur d’accéder à sa plate-forme de streaming hors de son pays. Au moment de sa suppression, c’est le principe de la portabilité des contenus en ligne qui s’est imposé pour l’audiovisuel. Cela signifie que lorsque vous voyagez en Europe, vous profitez maintenant du catalogue correspondant à votre lieu de résidence. Mais pas de l’ensemble des contenus disponibles là où vous vous trouvez.
Une demande croissante pour un accès diversifié
D’après un rapport de la Commission européenne, cela nuirait au développement des acteurs du secteur en les privant d’un nouveau public. Un consommateur européen n’aurait accès qu’à 14% des films disponibles en moyenne dans tous les Etats membres. Avec de grandes disparités puisque ce chiffre tomberait à 1,3% en Grèce mais s’élèverait à 43% en Allemagne. Or, il y aurait une demande croissante pour y accéder, y compris de la part d’un public jeune.
La Commission européenne veut profiter d’un nouveau plan d’action pour les médias et l’audiovisuel pour assouplir le cadre. Toutefois, de fortes résistances sont à prévoir de la part des ayant-droits et, en particulier, du milieu du cinéma. La Commission semble moins favorable à une réforme de la réglementation pour d’autres types de contenus protégés par le droit d’auteur comme la musique, les livres électroniques ou les jeux vidéo.
Source : Commission européenne
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