Le réseau mobile d’Orange a été le premier et reste le seul en France actuellement à supporter l’eSIM des montres connectées 4G Apple Watch et Galaxy Watch. Il prend également en charge depuis ce lundi les eSIM des iPhone XS, XS Max et XR. Mais l’option est réservée pour le moment aux anciens abonnés grand public et uniquement dans le cadre d’un renouvellement. Une situation qui ne va pas durer. Prochaine étape : les clients professionnels. Ils vont pouvoir en bénéficier dès la fin du mois. Pour les autres, ce sera à la rentrée.
« Nous travaillons à rendre l’option eSIM accessible à tous avant la fin de l’année, et peut-être même en septembre », nous a confié Michel Jumeau, le directeur marketing grand public d’Orange. Si l’opérateur avait déjà mis à jour son coeur de réseau à l’occasion de l’Apple Watch 4G et que la technologie reste la même, il a fallu malgré tout quelques mois supplémentaires pour la proposer sur iPhone. «Tout le provisioning (allocation des ressources pour fournir de nouveaux services aux utilisateurs) du système d’information de notre réseau mobile était basé sur les cartes SIM physiques. Il a fallu le rendre hybride pour qu’il puisse répondre aussi aux besoins des eSIM », explique Michel Jumeau. « Nous avons dû également réaliser quantité de tests pour s’assurer que tout fonctionne. N’oubliez pas qu’Orange vend deux millions de nouveaux forfaits par an ».
Bientôt Samsung ?
Si l’eSIM est proposée pour Apple et pas pour les Pixel, c’est une question de priorité. Il faut dire que les iPhone représentent 20 à 30% des parts de marché d’Orange, alors que les appareils de Google ont un impact marginal. Mais l’opérateur souhaite généraliser l’option eSIM à d’autres constructeurs et pourquoi pas à Samsung, dès qu’il en aura l’occasion. Ce sera désormais plus rapide puisqu’il sera en mesure de reproduire le même processus qu’avec Apple.
Concernant les usages, Orange insiste bien entendu sur la dématérialisation du parcours client qui va simplifier et rendre plus rapide l’ouverture et la résiliation de forfaits. Le réseau mobile sera en effet capable d’envoyer les informations à distance depuis ses serveurs jusqu’au terminal de l’utilisateur, sans que ce dernier n’ait à attendre la réception par courrier d’une carte physique à insérer ensuite dans son smartphone.
La manne des touristes extra-européens
L’opérateur ne craint pas pour autant de favoriser la volatilité des abonnés. Il lui paraît peu probable, par exemple, que les abonnés mixent un forfait Orange avec une offre chez un concurrent pour bénéficier de la meilleure couverture mobile possible. « Il y a surtout une attente pour réunir sur un même appareil une SIM personnelle et une SIM professionnelle, ce qui est d’ailleurs déjà possible avec les cartes physiques mais qui va être facilité », avance Michel Jumeau. Il y aura aussi des utilisateurs qui souhaiteront une deuxième SIM pour assurer leur confidentialité sur des sites de rencontre ou de e-commerce. « Nous croyons enfin beaucoup au potentiel des touristes hors Union Européenne puisque la France accueille chaque année 18 à 20 millions de voyageurs extra-européens », complète-t-il. Trois des quatre opérateurs américains proposent déjà aux étrangers de passage cette option.
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